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Débat sur le climat et l’avion : les pros sont divisés

Entre les restrictions de vol, les taxes, la pression écologique, difficile de trouver un modèle parfait.

Mardi après-midi, la conférence d’ouverture du salon IFTM-Top Resa a porté sur le thème clivant « Climat : peut-on encore prendre l’avion ? ». L’occasion pour les participants de donner leurs avis, pour le moins tranchés, sur la question.

Guillaume Cromer, président d’ATD, a décidé de ne faire qu’un grand voyage tous les quatre ans et de ne plus prendre l’avion en France. « Il y a urgence, il faut voyager moins mais mieux, le low-cost n’est pas fait pour aller à la rencontre de l’autre, le tourisme va exploser si on ne fait rien ». Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage (EdV), ne s’est pas fait prier pour réagir : « Cette vision écolo-bobo, je ne la supporte plus ! ». Même réaction de Marc Rochet, président de la compagnie aérienne French Bee, qui s’est insurgé : « Interdire des vols low cost à 50 euros, ce n’est pas acceptable ! Je n’aime pas les leçons de morale via les réseaux sociaux. Je rappelle que du 1er janvier au 31 août 2019, le trafic aérien en France a augmenté de 5,2%. Malgré Greta Thunberg et les Gilets jaunes, les gens prennent encore l’avion car ils en ont envie et besoin, et parce qu’il n’y a pas d’alternative dans bien des cas ». Quant aux taxes, il ne croit pas en leur efficacité.

Compenser en plantant des arbres

Pour Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde, « le seul vrai sujet, c’est le réchauffement climatique. Cela concerne tous les secteurs émettant des gaz à effet de serre, que ce soit l’aérien, l’alimentation, le transport, etc. Ils doivent se débrouiller pour réduire leurs émissions de carbone de 50% en dix ans et de 100% en 30 ans ». D’ici là, il préconise la plantation d’arbres pour compenser la pollution due au trafic aérien, à raison de 4 à 5 milliards d’arbres par an. Et de saluer au passage la décision d’Air France de compenser 100% de ses 500 vols intérieurs.

Jean-Pierre Mas a listé d’autres solutions, comme utiliser des avions moins gourmands en kérosène, favoriser les carburants bio ou l’hydrogène, ou encore l’avion électrique. « Tout le monde doit s’y mettre, le cumul des actions est important », a conclu Gérard Feldzer, consultant en aéronautique.

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