De Tiznit à Guelmim

Juste après Mirleft, un ruban de velours jaune succède aux falaises abruptes de Massa. On atteint Legzira et sa somptueuse plage enjambée de deux arches rouges naturelles, dont les photos ornent les pages des magazines, puis, dans les terres, la tranquille ville de Tiznit, connue pour ses bijoux d’argent, qui dort derrière des remparts en pisé ocre rose. Le pré-Sahara commence ici. On le lit dans le paysage, plus âpre : collines rocheuses, cactus, épineux, arbrisseaux rabougris, boules de broussailles balayées par le vent. De Tiznit à Guelmim, on conduit au coeur de paysages arides virant au rouge. Défilent petits ports de pêche et stations balnéaires plus kitsch que chic. Sidi Ifni nous retient plus longtemps que les autres. Assommée par la chaleur ou par le poids du temps, la petite ville blanche, ancienne enclave espagnole assise au bord d’une falaise, fait la morte, comme pétrifiée dans son architecture Art déco. Des villas au style fifties ont perdu de leur éclat, cubes blancs rincés par l’humidité salée. Héritage des années espagnoles, un Twist Club converti en disco semble encore faire recette. L’église est devenue palais de justice. Laissant le haut de la ville à son calme, on dévale les calles en direction de la plage. Elle est un concentré d’énergie où se côtoient écoliers en cours de gym, surfeurs du dimanche, brochettes de pêcheurs et un vendeur de beignets, qui nous indique que la Plage blanche n’est plus qu’à « une heure virgule trente » de route…

À voir, à faire

Chez Croisitour, autotour à la découverte de la côte sud et des plages blanches en 8 jours, autour d’Agadir, Tiznit et Mirleft.