Croisières : le méthanol pour accélérer la décarbonation des navires ?
Le groupe Costa a signé un protocole d’accord avec un producteur de méthanol pour favoriser l’utilisation de ce composé dans ses navires.
L’industrie de la croisière continue d’explorer toutes les pistes qui pourraient accélérer la transition de ses activités vers un modèle moins gourmand. Dernière initiative en date : la signature entre le groupe Costa et Proman, l’un des plus grands producteurs de méthanol au monde, pour développer l’utilisation du méthanol à bord des navires du groupe, filiale de Carnival Corporation.
Ce partenariat vise à « accélérer la transition énergétique et la décarbonation de la flotte existante », explique la compagnie, « en améliorant l’approvisionnement en méthanol durable, mais aussi en ouvrant la voie à la modernisation de certains navires pour qu’ils utilisent un carburant propre, ainsi qu’à l’investissement dans de nouvelles constructions alimentées en méthanol ».
Le méthanol éliminerait « pratiquement » tous les polluants atmosphériques
Selon Costa, le méthanol doit jouer sa partition dans « la réduction continue des émissions de gaz à effet de serre du secteur des croisières et du transport maritime ». En effet, le méthanol est un carburant à combustion plus propre, éliminant « pratiquement tous les polluants atmosphériques tels que les particules et les oxydes de soufre », affirme le groupe, fondé en 1854.
« Par ailleurs, le méthanol est facilement accessible et peut être produit de manière biosynthétique, avec des procédés à faible teneur en carbone, ou en utilisant de l’hydrogène. Alors que le méthanol est déjà utilisé dans des piles à combustible, ce carburant pourrait permettre dans un avenir proche une transition durable du secteur maritime sans émissions carbone », s’enthousiasme la compagnie, alors que les plus grands navires de croisières sont régulièrement pointés du doigt pour leurs émissions lors de la navigation mais aussi à quai.
Un pas de plus vers le navire à zéro émission ?
« La facilité » d’utilisation du méthanol mais aussi sa « vaste commercialisation », lui conférant une chaîne industrielle déjà bien établie, permettraient d’adapter « de nombreux équipements de navire » à l’usage du composé. Jusqu’à entrevoir la perspective de construire « des navires sans émissions carbone », le grand défi que veut relever l’industrie de la croisière à l’horizon 2030.
Le groupe Costa s’investit dans la transition énergétique dans le secteur. Il a été le premier a utiliser la propulsion au gaz naturel liquéfié (GNL) pour alimenter ses navires. Quatre d’entre eux sont désormais équipés de cette technologie.
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