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Marseille : le Costa Smeralda est (enfin) inauguré

Après avoir subi des retards de chantier, des grèves portuaires et des suspicions de coronavirus, le fleuron propulsé au GNL a été officiellement inauguré le week-end dernier.

Que de vents contraires pour le lancement du Costa Smeralda ! Le nouveau paquebot de 2612 cabines et 6500 passagers a essuyé 7 semaines de reports de chantiers en Finlande, pour une mise à l’eau le 19 décembre.  Puis, une série de grèves au Grand Port Maritime de Marseille a dû le contraindre à annuler des escales, courant janvier. Enfin, deux cas suspects de coronavirus l’ont bloqué une journée au large de Civitavecchia, fin janvier. Sans oublier un cas de légionellose, détecté à bord début février, mais non contracté sur le bateau.

En dépit de ces déconvenues, Georges Azouze, président de Costa France, n’a déploré que « très peu d’annulations ». Selon lui, les clients qui avaient réservé des traversées avant le 19 décembre, ont reporté leur forfait dans 90% des cas. « Mais un attentisme se fait sentir pour les commandes de mars, avril et mai, en raison du coronavirus. C’est pour cela que nous avons lancé sur cette période une offre de croisière avec l’annulation sans frais. Depuis 10 jours, la demande repart », constate-t-il. « Notre objectif de remplissage au départ de Marseille est très ambitieux et nous sommes confiants. La France reste notre deuxième marché, derrière l’Italie et devant l’Espagne ».

Pas d’accès à bord au-delà de 37,8°

A l’embarquement et aux escales, les conditions d’accès ont été durcies, avec un questionnaire de santé portant sur les 14 derniers jours, et une prise de température via une caméra thermique. « Si un passager a plus de 37,8°, nous le refusons à bord, nous le signalons aux autorités de santé et nous le remboursons. Sur le bateau, nous appliquons des procédures de lavages de mains dans les espaces publics, et nos trois médecins et six infirmières sont disponibles 24h sur 24 », ajoute Raffaele d’Ambrosio, le vice-président de Costa Europe du Nord. Il précise : « l’épidémie actuelle de coronavirus en Italie ne modifie pas nos escales italiennes ».

Hier, sur le Costa Smeralda à Marseille : Michael Thamm (Pdg groupe Costa), Patrick Baraona (directeur pôle Mer Méditerranée) et Hervé Martel (président Port de Marseille). ©CC

Gaz propre

Concernant la propulsion au Gaz Naturel Liquéfié (GNL), c’est une première pour un bateau Costa. « Nous voulons être les leaders de la croisière responsable », a déclaré Neil Palomba, président de Costa Croisières. Ce gaz « propre » est conservé à -162° dans trois réservoirs, et permet de réduire de 95% les émissions de soufre et de particules fines, de 85% celles d’azote et de 20% le CO2, aussi bien en mer qu’au port. Cette technologie est en cours de développement dans la flotte, puisque 4 autres navires en seront équipés d’ici 2023, dont le Costa Toscana dès 2021, et trois autres en construction.

Mais Costa voit encore plus loin et étudie l’utilisation de GNL bio, de batteries au lithium et de piles à combustibles, pour des « paquebots à zéro émission ». La prochaine étape est l’étude menée conjointement avec le port de Marseille, le Pôle Mer Méditerranée et l’Ademe, sur la connexion électrique à quai. Le port annonce déjà un avitaillement en GNL d’ici 2021-2022, et des branchements à quai de deux navires en simultané à l’horizon 2023-2024.

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