Corsairfly veut oublier 2009
La compagnie du groupe NF a souffert sur les Antilles et devra passer par une adaptation de son modèle économique pour assurer son avenir.
Corsairfly ne gardera pas un bon souvenir de l’année en cours. Frappée par les grèves aux Antilles, mais aussi par les troubles politiques à Madagascar et par la grippe A/H1N1 à la Réunion, la compagnie s’attend à une « baisse d’activité de 4 à 5 % », selon Hervé Pierret, son PDG.
LE RENOUVELLEMENT DE FLOTTE A ÉTÉ REVU
Des sources concordantes évoquent une perte de quelques dizaines de millions d’euros, mais non quarante comme annoncé dans la presse, un chiffre qui serait en fait le montant du déficit cumulé des activités du groupe NF sur cet exercice. Aux avatars conjoncturels, s’ajoutent des interrogations plus structurelles. Fortement concurrencée sur les axes domiens, le transporteur a revu ses plans de renouvellement de flotte et devrait vendre deux B 747 d’une flotte qui en compte six, au profit de deux A 330, portant ainsi à quatre le total de ce type d’appareil. À l’origine, la compagnie prévoyait de remplacer sa flotte par des B 777, puis s’est rabattue sur un scénario à moitié B 747 et moitié B 777. Finalement, elle se contentera de deux remplacements de machines. « Nous espérons achever ce redéploiement entre le premier semestre 2011 et le premier semestre 2012 », assure Corsairfly. Ces adaptations vont permettre à la compagne de se relancer sur Maurice, avec un vol supplémentaire depuis Nantes à partir du 11 novembre, et de lorgner de nouvelles plates-formes régionales comme Toulouse et Marseille : « Il s’agit de bassins de populations intéressants », résume Hervé Pierret.
