Clémentine Carucci, de l’agence TUI à auto-entrepreneuse
Clémentine travaillait dans une agence de voyages TUI. Elle a tout plaqué pour se lancer à son compte, avec un concept original.
Détentrice d’un BTS Tourisme et d’une licence en ingénierie du tourisme, Clémentine Carucci a effectué un stage de six mois chez un réceptif canadien. De retour en France, elle intègre une agence TUI Lille Agaches. Une très belle expérience en matière de voyages sur mesure, où elle vit néanmoins des frustrations. « Les clients cherchaient des informations en agence, puis réservaient souvent en direct sur Booking ou d’autres sites. Nous avions un assez faible taux de concrétisation. » De ce constat a germé l’idée d’une transformation de son métier, pour devenir consultante payée au forfait de recherche. Le Café Voyageur est ainsi né.
Expresso ou café gourmand ?
Les clients lui délèguent l’organisation de leur week-end ou séjour, en amont. Contrairement aux autres agents de voyages à domicile et certains coachs voyage, Clémentine ne réserve pas, ce qui allège sérieusement sa responsabilité en cas d’aléa. « Mon rôle, c’est d’être intermédiaire entre les prestataires et les clients finaux. Je délivre des services à forte valeur ajoutée. » Les voyageurs reçoivent ainsi un livre personnalisé sur le voyage en préparation, dans lequel ils pourront prendre des notes.
Le Café Voyageur, c’est donc un service dédié à la planification de voyages sur mesure. Avec une belle « dosette » de marketing, qui fleure bon la passion du voyage. Il suffit pour s’en convaincre de visiter son site ou sa page Facebook, ainsi que sa grille tarifaire. L’Expresso (1 à 3 nuits) est facturé 95€ au maximum, l’allongé (7 nuits maximum) 145 euros, le gourmand (jusqu’à 21 nuits) 265€.
Pas d’immatriculation
« Je convaincs les personnes qui ne veulent plus passer par une agence », explique la jeune femme de 26 ans. Lancé en mai 2018, Le Café Voyageur a constitué 60 dossiers jusqu’à maintenant. « J’arrive à vivre de mon métier en ce mois de février », ajoute-t-elle, avec des ambitions : « Je souhaite me développer et embaucher, à terme, des spécialistes destinations à mes côtés. »
Clémentine travaille seule depuis son domicile, surtout au téléphone et par mail. Elle a choisi le statut d’auto-entrepreneuse. Sans immatriculation. « Quand on ne prend ni réservation ni commission, ce n’est pas nécessaire, d’après les renseignements que j’ai pris auprès d’Atout France », précise-t-elle, en ajoutant que la réglementation demeure assez floue. Les lois et autre cadre juridique n’ont pas été pensés pour les métiers de consultant voyage.
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