Nadine, ambassadrice TUI France, raconte ses débuts à domicile
Motivations, démarches administratives, organisation et perspectives…. Nadine est l’une des premières agents de voyages à domicile recrutée par TUI France. Témoignage.
Comme annoncé au printemps dernier, TUI France a commencé à déployer son réseau de "home workers". Les premiers agents de voyages à domicile officiant pour la marque viennent de débuter leur activité. Parmi les nouvelles recrues dans la région Sud-Ouest, Nadine Delas est dans les starting-blocks.
Retrouver les fondamentaux du métier
Avec son accent du sud et un enthousiasme très communicatif, la jeune sexagénaire (tout juste 60 ans) fait mieux que quiconque la promotion de la formule expérimentée par TUI France pour densifier son maillage dans l’Hexagone.
"Dotée d'un BTS Tourisme, j’ai été responsable d’agence pendant 15 ans, puis je me suis mise à mon compte à Toulouse pendant deux ans et demi avec Orme Voyages, avant de cesser toute activité pour raisons de santé. Je voulais revenir au tourisme mais différemment, en étant déchargée de tout le back office qui représente un poids énorme.
Les tâches administratives polluent et rétrécissent notre champ d’action, le temps d’écoute et de conseil pour la clientèle. Un bon agent de voyages doit pouvoir être disponible, réactif. Pour revenir à l’essence de notre métier,- la rencontre, le dialogue, le conseil-, la formule mise en place par TUI France me semble idéale. On ne peut pas bien vendre des voyages en restant inerte derrière un bureau. Il faut pouvoir créer du lien".
Concrètement, Nadine a croisé des représentants du groupe de tour-operating sur un salon et fait acte de candidature. "Ce qui m’a séduit, c’est la réassurance de la marque et la possibilité d’être soutenue. Pour moi, cette organisation, c’est du gagnant-gagnant. Je suis indépendante mais pas un électron libre, liée contractuellement à TUI France avec obligation de résultats".
Un chiffre d'affaires minimum exigé
Dans le contrat avec ses ambassadeurs, le groupe exige un chiffre d’affaires plancher d’au moins 100 000 euros annuel, qui devront au minimum être réalisés à 60% avec les produits TUI France, le reste avec les TO tiers partenaires. "Je ne fais pas cela pour arrondir mes fins de mois, en dilettante. C'est un travail à plein temps", explique donc Nadine. "C’est un vrai engagement et pour TUI France, l’assurance que je vais être active. L'objectif de chiffre d'affaires me semble accessible et je trouve bien qu'il y ait une butée ".
Avant de se lancer, Nadine a du toutefois suivre le parcours du combattant de la création d’entreprise et de l’immatriculation. "C’est la même procédure que pour l’ouverture d’un pas de porte et c’est normal. TUI veut que les choses soient faites dans les règles et il ne s’agit pas de laisser exercer n’importe qui". Entre avril et septembre, Nadine a donc enchaîné les démarches : inscription au registre du commerce, recherche d’une responsabilité civile professionnelle, garantie financière et caution avant l' immatriculation auprès d’Atout France.
"Il ne faut pas se décourager, ni être impatient. Cela laisse le temps pour se préparer. J’ai mis ce délai à profit pour monter mon site web pour lequel TUI me laisse toute latitude et commencer ma prospection et mes mailings". Nadine s'autofinance pour son équipement informatique et l'ensemble de ses besoins logistiques "comme tout travailleur indépendant".
Aller sur le terrain
Nadine a commencé à se familiariser à la production TUI par le biais d’une formation dédiée. "Je suis reliée directement au back office du TO avec mes propres identifiants, peux donc faire une vente de bout en bout. Mais je n’ai pas à gérer les histoires de facturation ni d’émission. Une vraie bouffée d'air. En revanche, je remets le carnet de voyage au client. TUI est très respectueux de mon rôle d’intermédiaire".
Le statut d'ambassadeur est de fait proche de celui des mandataires. Nadine n’évoque pas le montant de la commission mais le taux devrait être compris 6 et 8%. "Ca me convient, c'est clair et net, et je ne m'encombre pas de paperasse comptable".
Comment Nadine organisera-t-elle ses journées ? "Je suis en zone rurale, dans un petit village du Loraguet, Caraman, où résident un peu plus de 2 000 habitants, à une trentaine de kilomètres de Toulouse. Je vais évidemment me déplacer, aller chez mes prospects, samedi et dimanche, soirées y compris. Je dois m'adapter à leur emploi du temps, être disponible quand ils le sont".
Bouche à oreille et réseaux sociaux
"Mais avant de faire de la route, j'aurais étudié leur projet en amont et échangé par téléphone et mail. Mon site que j'ai voulu, simple, facile, d'accès et convivial, avec la caution de TUI, va me servir à prospecter (il sera opérationnel d'ici à quelques jours NDLR). Un premier article dans la presse locale a annoncé le lancement de mon activité. Je compte aussi sur le bouche à oreille. Ce n'est pas parce que j'ai 60 ans que je ne vais pas me servir des réseaux sociaux. Je vais monter une page Facebook pour animer une communauté virtuelle sachant que j'aurais recours aussi aux bonnes vieilles méthodes en réunissant une ou deux fois par an mes clients autour d'une thématique. Il faut que les gens se rencontrent et prendre le temps du partage".
Nadine espère également que la future communauté des ambassadeurs TUI favorisera les échanges et les retours d'expériences. "On va se soutenir mutuellement, chaperonnés par TUI. Je sais qu'il va falloir travailler beaucoup. Je me donne un trimestre pour lancer ma petite entreprise et faire un premier point. D'ici février 2017, je devrais y voir un peu plus clair.
Et je n'exclus pas dans un deuxième temps de me faire seconder en prenant par exemple un stagiaire, qui ne restera pas derrière un bureau. J'ai 60 ans et de l'expérience. Mais je pense que les plus jeunes peuvent aussi se lancer avec cette formule qui est l'avenir de notre profession".