Carnival Triumph : la croisière du cauchemar est terminée
Privé depuis cinq jours d’électricité dans le golfe du Mexique, le paquebot a finalement accosté dans la nuit de jeudi à vendredi dans un port dus sud des Etats-Unis, délivrant ses 4229 passagers et membres d’équipage.
Rapporté à l’activité globale annuelle des compagnies de croisières, ce type d’incident reste évidemment rarissime. Mais les cinq jours de "cauchemar" que viennent de vivre les passagers du paquebot Carnival Triumph ne servent pas l’image du secteur, déjà éprouvé l’an dernier par le naufrage du Concordia.
Après avoir été remorqué pendant plusieurs jours, le navire en avarie depuis dimanche dans le golfe du Mexique a finalement accosté dans la nuit de jeudi à vendredi dans le port de Mobile (Alabama), permettant à ses 4229 passagers et membres d’équipage de retrouver la terre ferme.
Un incendie s'était déclaré dimanche dans la salle des machines, laissant le paquebot sans électricité et transformant rapidement la croisière en véritable épreuve. Les passagers ont été contraints de faire la queue pendant des heures pour se voir distribuer quelques sandwiches et ils devaient se soulager dans des sacs en plastique.
De "gros problèmes d'hygiène"
"Les conditions sont affreuses", déclarait à NBC News Jamie Baker, une passagère texane. "Il y a un gros problème d'hygiène, et je ne vous parle pas de l'odeur." Dans son récit, la voyageuse a évoqué des canalisations explosées, des toilettes bouchées et l'eau sale infiltrée dans les cabines.
Sur les images des télévisions, les hélicoptères filmaient des passagers brandissant des draps sur lesquels on pouvait lire les mots "S.O.S." ou "Help" ("A l'aide").
La compagnie a d'ores et déjà annoncé qu'elle allait rembourser intégralement tous les passagers, ainsi que les frais de transport pour rentrer au Texas. Elle a également annulé les prochaines croisières prévues sur le Carnival Triumph et annoncé que le navire ne repartirait pas en mer avant la mi-avril.
Cet incident rappelle évidemment celui survenu à bord du Costa Classica, fin février 2012. Suite à un incendie à bord, le navire partiellement privé d’électricité avait également dérivé durant plusieurs jours au large des Seychelles.
