Cap-Vert, les îles en musique
« Le Cap-Vert a le charme de ces destinations encore peu touristiques. Tantôt désertique, tantôt verdoyant, l’archipel se fait tour à tour africain et brésilien. Dix îles faciles à visiter, qui vivent en toute tranquillité, au son de la « morna ». »
C’est un pays incarné par une voix, celle de la diva aux pieds nus, Cesaria Evora. Si le Cap-Vert offre ce patrimoine en forme de notes de musique, il faut y aller aussi pour découvrir une nature volcanique dominée, tantôt par le chaos végétal, tantôt par la sécheresse. Les dix îles de l’archipel, en forme de croissant au large du Sénégal, sont aussi proches en distance que lointaines dans leur personnalité. Seul point commun : le soleil. On passe du décor plat et aride de Sal au relief de la verte Santo Antão, du calme olympien de Ponta do Sol (au nord de Santo Antão) à la fièvre carnavalesque de Mindelo, la capitale culturelle. A Fogo, on grimpe sur un volcan. A Boa Vista, on se perd entre mer et désert…
L’ancienne colonie portugaise, indépendante depuis 1975, n’a pourtant pas encore dévoilé toutes ses richesses aux touristes français, bien moins nombreux que les Portugais ou Italiens qui la découvrent par charters entiers. Les voyagistes peinent en effet à trouver leurs marques. Beaucoup (Starter, Austro Pauli, Jet tours…) se sont même essoufflés, faute de pouvoir établir leurs normes. Pour faire simple, ceux qui persistent – des petites structures pour la plupart – passent par le réceptif portugais Sol Tropico, omniprésent, surtout en balnéaire.
Seul le leader Autre Mer Voyages a pris les rênes, en créant son réseau de petits réceptifs : Le tourisme est en train d’exploser au Cap-Vert, mais le pays a dix ans de retard. Les professionnels ne savent pas répondre à nos exigences, explique Michel Datchary, directeur d’Autre Mer.
La desserte aérienne pose aussi un problème. Les vols de TACV, la compagnie nationale, sont souvent saturés par le trafic ethnique, et les Français hésitent à lancer des charters. Chaque année, Go Voyages tente sa chance. Autre Mer pourrait sauter le pas, associé à un ou deux TO. De quoi donner au Cap-Vert l’aura touristique qui lui manque encore.
%%HORSTEXTE:1%%%%HORSTEXTE:2%%%%HORSTEXTE:3%%%%HORSTEXTE:4%%