Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Bulle de voyage Hong Kong-Singapour : la bonne solution pour l’avenir ?

Hong Kong et Singapour vont mettre en place une bulle de voyage. Ce concept de couloir aérien pourrait, dans les mois qui viennent, s’étendre à d’autres pays. S’ils parviennent à harmoniser leurs approches de gestion de la pandémie…

Hong Kong et Singapour ont annoncé le lancement le 22 novembre d’un corridor, une « bulle de voyage » qui permettra à leurs résidents de voyager entre les deux villes sans avoir à effectuer de quarantaine. Chaque jour, un quota de 200 ressortissants de chacun de ces deux territoires sera autorisé à effectuer ce trajet, a expliqué le ministre hongkongais du Commerce. Attention, seules les personnes ayant séjourné à Hong Kong ou Singapour au moins deux semaines et présentant un test négatif au Covid-19 seront autorisées à embarquer.

L’ouverture de ce corridor peut préfigurer la manière dont les voyages pourront reprendre de manière sûre entre les régions les moins touchées par la pandémie. Cette solution avait déjà été adoptée au printemps dernier. Le 15 mai, la première bulle européenne avait été mise en place entre l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie. Actuellement la Chine et la Thaïlande travaillent à un accord en ce sens pour janvier. Et la Chine et la Corée du Sud ont déjà lancé un canal d’entrée « accéléré » pour les hommes d’affaires.

Le directeur général d’Air New Zealand, Greg Foran, a confirmé qu’une bulle Transtasman, entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande, est à l’étude. Elle pourrait naître en mars 2021. La liste des bulles de voyage dans le monde est donc longue et cette technique est de plus en plus étudiée pour garantir le plus rapidement le retour des voyageurs, au moins d’affaires. « Je m’attends à ce qu’il y ait un grand nombre de petites bulles de voyage », a expliqué Ben Cowling, un épidémiologiste à l’Université de Hong Kong.

Une bulle basée sur la confiance

Pour que cela fonctionne, « les pays doivent d’abord contrôler les infections au niveau national », explique à The Economist Teo Yik Ying, doyen de la Saw Swee Hock School of Public Health de l’Université nationale de Singapour. Ensuite, « ils doivent être ouverts avec leurs partenaires pour partager des données sur les niveaux d’infection et les tests, et divulguer comment ils retracent et isolent ceux qui pourraient être porteurs du virus ». La bulle nécessite donc une confiance entre les gouvernements. Surtout, les pays devront harmoniser leurs approches de gestion de la pandémie ce qui semble très compliqué.

Ainsi, à leur arrivée à Hong Kong, les passagers devront se faire tester afin d’éviter d’être placés en quarantaine. Ceux arrivant à Singapour devront télécharger une application permettant de connaître leurs contacts. Singapore Airlines et Cathay Pacific opèreront ces vols quotidiens, qui ne seront pas autorisés aux passagers en transit.

Si l’une ou l’autre des villes rapporte une moyenne quotidienne de plus de cinq nouveaux cas d’origine inconnue en une semaine, le corridor sera suspendu pendant deux semaines, a indiqué le ministre hongkongais du Commerce. Il a précisé que si le nombre de cas n’augmentait pas de manière conséquente, à compter du 7 décembre, le nombre de vols quotidiens entre ces deux villes passera d’un à deux.

Un effet visible sur les réservations… et les prix

Le ministre des Transports de Singapour, Ong Ye Kung, a affirmé que les dispositions liées au voyage « seraient presque les mêmes qu’avant le Covid ».

Singapour représente un marché important pour Hong Kong avec plus de 450 000 personnes venues visiter l’ex-colonie britannique en 2019, selon les chiffres de l’office de tourisme hongkongais.

Après l’annonce en octobre de ce projet de corridor, le nombre de recherches sur internet effectuées par les Hongkongais a été multiplié par quatre, entraînant une hausse de plus de 50% du prix des billets entre les deux villes, selon Expedia.

A lire aussi :

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique