Baromètre Facebook : les gagnants et perdants du printemps
Quelles sont les destinations qui ont tiré leur épingle du jeu en avril et en mai ? Les réponses de notre partenaire We Like Travel.
"L’algorithme de Facebook pénalise les animations de qualité moyenne", souligne Nicolas de Dianous, directeur associé de l’agence social media We Like Travel. Autrement dit, le taux d’engagement des pages traditionnellement situées en milieu de classement diminue, pour rejoindre les pages aux performances les plus modestes.
Les pages francophones qui savent mobiliser leurs communautés tiennent au contraire leur rang : "Le taux d’interaction du top 15 des destinations, qu’il s’agisse de CDT, de CRT ou de destinations étrangères, demeure stable".
L'Afrique du Sud en tête
Au niveau des pays étrangers, l’Afrique du Sud décroche la palme, devant la Norvège et une Egypte toujours combattive. Classée "seulement" 8ème en févier, la destination use du pouvoir de séduction des animaux en safaris. S’agissant des photos, We Like Travel insiste sur l’importance de rester dans sa fonction régalienne de promoteur de la destination, capable d'illustrer les meilleures expériences et adresses.
Dans le baromètre de l'agence, l’Allemagne a quitté le top 10 qu’elle occupait en décembre 2013, tout comme la Suisse pour des questions de saisonnalité. Et des destinations majeures des Français comme la France, l’Espagne et la Tunisie affichent toujours des résultats décevants, par manque d’investissement sur Facebook.
Au chapitre des départements, Savoie Mont-Blanc fait une percée remarquable, du 20ème rang au coeur de la saison d'hiver, à la 5ème place en mai. Son pari ? Positionner la montagne d'été, grâce à sa campagne La fabrique à souvenirs. Du côté des régions, la Provence-Alpes-Côte d'Azur mène la danse depuis deux mois. En revanche, l'Alsace, qui dispose d'une communauté record de 1,5 million de fans, a perdu du terrain avec un taux d'engagement de 1,25% en mai (contre 2,92% en novembre 2013 et 2% en mai 2013). Preuve que les destinations les plus mobilisées peuvent elles aussi s'affaiblir.
Des usages plus mobiles
Au printemps toujours, le réseau de Mark Zuckerberg a continué de nier les études affirmant qu'il perd du terrain auprès des adolescents. Mais, comme pour mieux se rapprocher de cette cible très connectée, son nouveau fil d'actualité, lancé en mars, se rapproche du design disponible propres aux téléphones mobiles. La convergence des écrans s'explique aussi par les chiffres : sur 1,23 millions d’utilisateurs de Facebook, 1 milliard de personnes consultent le réseau social depuis leur smartphone.
La montée en puissance des usages mobiles doit amener les community managers à revoir leur copie en termes de contenus, avec des lignes éditoriales simplifiées pour plus de clarté. En comparaison avec les usagers du desktop, les mobinautes disposent d'un temps limité, d'une connexion moins bonne et d'un petit écran, rappelle Nicolas de Dianous. La vidéo, par exemple, est à poster avec modération.
(taux d'interaction le plus élevé – source Graphinium.com)
(taux d'interaction le plus élevé – source Graphinium.com)
Comprendre Facebook
Le critère essentiel de la performance sur Facebook repose sur l’engagement des fans (taux d'interaction), soit la capacité de la page à séduire, mobiliser et faire réagir sa communauté chaque semaine, rappelle le baromètre We Like Travel/Graphinium dont L'Echo touristique est le partenaire exclusif. Un taux de 1,5% à 2% correspond à un bon niveau, "l'excellence" démarre à plus de 2,5%.
