Air France à la relance sur le marché affaires

Présentée à l’IFTM-Top Resa, la classe Premium d’Air France sera mise en service le 25 octobre sur l’axe Paris-New York. Après une montée en puissance durant l’année 2010, au cours de laquelle 76 avions long-courriers seront équipés, pour un total de 1 800 sièges, ce produit destiné aux PME-PMI tournées vers l’import-export a vocation à être généralisé sur toutes les lignes long-courriers. Air France estime pouvoir compter sur 120 ME de recettes, pour un investissement global de 75 ME. Tout dépendra du comportement des clients : « Nous pouvons compter sur deux effets positifs : la clientèle Éco qui monte en Premium et celle prise à la concurrence, mais aussi sur un effet négatif , la clientèle affaires qui descend en Premium », explique Bruno Matheu, DG marketing et revenu management. Selon les résultats, le transporteur avisera s’il doit rogner sur les sièges affaires ou s’il reste sur la configuration actuelle, soit 40 sièges Éco remplacés par 22 sièges Premium, réduisant au passage mécaniquement la capacité de l’offre sur ces axes de 5 %. « Les premiers engagements sont encourageants », note Bruno Matheu. Avec ce produit, qui ressemble à la classe affaires d’il y a quinze ans, Air France espère relancer un marché business en berne : « Nous ne voyons toujours pas de signes visibles de reprise », constate Christian Boireau, directeur commercial d’Air France. Problématique, pour un groupe qui a l’ambition « de revenir à l’équilibre dès le printemps prochain », selon le DG d’Air France-KLM, Pierre-Henri Gourgeon. Il est vrai que pour y parvenir, le groupe mise plus sur ses économies, notamment sur le fuel, que sur l’opérationnel.