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Air France à l’heure de la défiance

Attaquée par ses pilotes et par ses vendeurs, Air France avance plus que jamais en terrain miné, au moment de lancer sa nouvelle offre court et moyen-courrier.

Vent de fronde contre Air France, qui se bat sur tous les terrains. Financier d’abord. L’inclusion du ratio de liquidité dans les critères d’accréditation Iata et du versement avancé de deux jours du paiement du BSP, « orchestré par Air France, est une manoeuvre franchement hostile à la distribution », constate le président de la commission Air du Snav, Jean-Pierre Mas. « Dans ces conditions, on ne peut pas considérer Air France comme un partenaire ». Pour le représentant syndical, le transporteur cherche à dresser des obstacles à l’entrée du marché, afin de le concentrer à son profit et pour mieux maîtriser ses coûts. C’est cette logique que le Snav entend bien contrecarrer (lire ci-dessous).

« LE LIEN DE CONFIANCE ROMPU »

En interne, le climat n’est pas moins délétère. La direction d’Air France a dénoncé, la semaine dernière, le non-respect des procédures par ses pilotes, dans une lettre qu’elle leur a envoyée. C’est, aussi, une réponse à la pression de certains syndicats de pilotes sur la direction pour faire évoluer ces mêmes procédures, surtout après le crash du vol AF 447. Par ce courrier, la direction d’Air France a voulu insister sur la « surconfiance » des pilotes, niant qu’il y ait des « procédures à corriger, ni de nouvelles procédures à créer ». Mais cette lettre achève aussi de gangrener l’ambiance entre la direction de la compagnie et ses pilotes, désormais prompts à la défiance. Un tract du SNPL (Syndicat national des pilotes de ligne) explique ainsi que « le lien de confiance est désormais totalement rompu entre les pilotes et le management ». Pas évident, dans ces conditions, de lancer une nouvelle offre court et moyen-courrier, qui sera présentée en novembre, et entrera en vigueur dès l’an prochain. Celle-ci nécessitera au minimum la bonne volonté des vendeurs et des pilotes. Les premiers devront en effet appliquer les nouvelles conditions tarifaires à leurs clients, comme un surcoût pour un deuxième bagage sur les USA, le choix du siège, la modification des horaires, la restauration. Les seconds devront accepter de nouvelles conditions de travail, la direction souhaitant ainsi réduire les découchers, augmenter la productivité du personnel naviguant et diminuer, voire supprimer, certaines liaisons.

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