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Air Austral fait le premier pas d’un long redressement

Nouvelle équipe dirigeante, nouveau programme de vols, réductions des coûts… La compagnie compte revenir à l’équilibre sur le prochain exercice au plus tôt, après avoir été recapitalisée en urgence cet été.

Pour Jean-Marc Grazzini, directeur commercial France d’Air Austral, "une page se tourne". Le changement de direction, notamment l’arrivée de Marie-Joseph Malé en remplacement de Gérard Ethève, s’accompagne d’un plan d’économies de 15 millions d’euros et d’une nouvelle stratégie sur quatre ans, SolidaiR, qui devront permettre de remettre la compagnie à flot.

Un plan qui porterait déjà ses fruits, puisque, depuis le mois de mai, 2,4 M€ d’économies ont été réalisées, contre 1,6 M€ prévues. "Il faut tout passer en revue", explique Jean-Marc Grazzini, notamment les contrats de catering et de maintenance. Au niveau des effectifs, 50 CDD n’ont pas été renouvelés à la fin de leurs contrats, et un accord prévoit le départ d’une vingtaine de pilotes.

Le nouveau programme de vols concourt également à l’objectif de rentabilité. A partir du 19 janvier, Air Austral supprime ses dessertes de Lyon, Nantes, Toulouse et Marseille, qui lui faisaient perdre 21 millions d’euros pas an, et mise sur un préacheminement avec la SNCF (60 euros A/R), faute d'accord avec Air France.

Un résultat d’exploitation positif de 5,78M€

Les résultats du dernier trimestre (juillet/septembre) montrent une amélioration de la rentabilité de la compagnie, avec un chiffre d’affaires de 109 millions d’euros, et un résultat d’exploitation positif de 5,78 millions, contre une perte de 2 millions d’euros l’an passé.

Mais le redressement sera long et le retour à la rentabilité n'interviendra pas avant l’exercice 2013-2014. Au premier trimestre de l’exercice 2012-2013 (avril/juin), la perte a en effet atteint 25 millions d’euros, contre 48 millions pour l’exercice 2011-2012, où l’endettement cumulé avait dépassé 160 millions d’euros.

Bien que la gestion du précédent président du directoire, Gérard Ethève, ait conduit la compagnie dans l’impasse, comme l’a révélé un rapport du cabinet Deloitte, Jean-Marc Grazzini préfère s’intéresser à l’avenir.

Devant les deux A380 commandés par Airbus et l’acompte versé, il se dit "confiant", expliquant que rien n’est arrêté et que "toutes les options sont possibles". Malgré une recapitalisation récente par la Sematra et la confiance retrouvée des banques, la compagnie n’a toutefois pas d’argent à investir dans de tels appareils.

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