Air Algérie : un milliard pour redécoller
La compagnie repense son service, sa distribution avec la com à 0 %, ouvre des lignes et veut revenir dans les standards internationaux.
Nous allons passer d’une gestion sentimentale à une gestion orthodoxe », prévient le PDG d’Air Algérie, Abdelwahid Bouabdallah. Sous son impulsion, la compagnie nationale algérienne se lance dans un immense chantier estimé à 1,1 milliard de dollars qui vise à rendre à la compagnie, selon le PDG « une qualité de service qui n’a pas toujours été bonne ». Celle-ci va investir sur la formation et se dote de 75 M$ pour lui permettre de s’appuyer sur « un réseau proactif de commerciaux ». Parallèlement, elle prépare la distribution à passer à la commission 0 %, contre 7 % aujourd’hui. « Peut-être dès l’an prochain », prévient Abdelkrim Benhamed, le nouveau représentant pour la France. L’Hexagone est une destination capitale pour la compagnie qui détient plus de 50 % des liaisons France-Algérie et dont le trafic est généré pour 90 % par les agences de voyages.
Air Algérie donne désormais la priorité au client. Le transporteur va adapter en conséquence son offre avec l’achat de 11 nouveaux appareils, dont 7 de 150 places, et va investir dans le « rafraîchissement et la reconfiguration des cabines ». Les sièges business sont les premiers concernés avec des équipements de divertissement et de nouveaux salons dans les aéroports. « Il faut attirer la haute contribution pour lancer une politique commerciale adéquate », explique le PDG. Enfin, l’opérateur va lancer Alger-New York au 1er trimestre 2009 et Paris-Tamanrasset, le 1er novembre prochain jusqu’au 25 avril 2009. Dans cette ville du sud algérien, la compagnie entend bien créer un hub régional, se posant en concurrent décidé de Royal Air Maroc sur l’Afrique de l’Ouest.
