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Aéris : l’aventure est finie

La compagnie a officiellement stoppé ses activités le week-end dernier. Elle laisse 310 salariés sur le carreau.

Les délais de la dernière chance n’y ont rien fait. Faute de garanties financières suffisantes des derniers candidats repreneurs, le tribunal de commerce de Toulouse a ordonné vendredi 7 novem-bre la mise en liquidation judiciaire de la compagnie toulousaine Aéris, avec à la clé le licenciement de 310 salariés.

Son sort a été en réalité précipité par le dernier retrait surprise du projet du TO suisse Avione, qui prévoyait la poursuite de l’activité charter long-courrier et semblait le plus solide financièrement. Pour justifier cette volte-face, Jürg Saladin, président d’Avione, a souligné des coûts supplémentaires imprévus, qui n’ont été révélés que trois jours avant l’ultime délai, notamment des dépenses salariales de 280 000 euros et des frais de 1,8 million d’euros, correspondant à la réparation du moteur d’un appareil et au versement d’une nouvelle caution au loueur d’avions ILFC.

10 000 créneaux horaires gelés jusqu’à fin novembre

Les tour-opérateurs qui travaillaient avec Aéris ont vite trouvé une parade. C’est notamment le cas de Marsans, pour qui le transporteur assurait des vols vers la République dominicaine et le Mexique. Nous avons vu arriver les problèmes assez vite et nous avons anticipé. Nous avons honoré nos engagements pour la saison d’été et le dernier vol a été opéré le 24 octobre. Pour cet hiver, notre plan de vol est partagé entre Corsair et Star Airlines, explique Bruno Gallois, PDG de Marsans/Transtours.

Côté régulier, la chute d’Aéris rappelle la situation connue il y a un an, après les déboires d’Air Lib. Les vols Aéris Express ont définitivement cessé le week-end dernier. Les 10 000 créneaux horaires que la compagnie toulousaine détient sur l’aéroport d’Orly seront gelés jusqu’à la fin du mois de novembre, avant de faire l’objet d’une redistribution. Le système classique réserve 20% des slots aux lignes d’aménagement du territoire, le reste étant distribué à parts égales entre les compagnies déjà présentes et les nouveaux entrants. Avec le spectre de voir les compagnies low cost, en particulier Easyjet, encore renforcer leurs positions. Concernant le remboursement des billets Aéris Express non volés, les clients qui ont réservé par le biais d’une agence de voyages ne devraient pas rencontrer de problèmes : la compagnie avait en effet conclu avec le Syndicat national des agents de voyages (Snav), au moment de son dépôt de bilan, un accord de facturation de billets seulement pour les vols effectivement réalisés. Les sommes des billets non volés sont donc toujours dans les caisses des agences. Les clients qui ont réservé directement devront s’en remettre pour leur part aux liquidateurs, en espérant qu’il reste encore quelques centimes pour eux, une fois que la dette de 20 millions d’euros sera épongée.

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