Une nouvelle plate-forme pour l’emploi dans le tourisme
Le projet de plate-forme, initié par le Premier ministre au sein du Comité Interministériel, prend forme. Objectif : un premier prototype en avril 2020.
« On va aller au charbon et surtout aux résultats. » C’est avec ces mots, peu courants dans la bouche d’un officiel, que le secrétaire d’Etat au tourisme a voulu exprimer sa volonté de faciliter l’emploi dans le secteur.
Le constat est unanime. Il suffit de voir le mur d’annonces d’emplois sur le salon IFTM pour s’en rendre compte. Les professionnels ont « du mal à recruter, à fidéliser leurs employés, poursuit le secrétaire d’Etat. Le métier d’agent de voyages séduit pas assez, il n’est pas assez attractif, je pense que les possibilités d’évolution ne sont pas assez visibles ». Ce sont 150 000 postes qui sont à pouvoir dans le secteur dont 100 000 qui pourraient l’être très rapidement. Et le numérique permet de rapprocher l’offre et la demande. De promouvoir et d’attirer vers les métiers du tourisme.
Il faut attirer et garder les talents
C’est pourquoi l’Institut Français du Tourisme (IFT), missionné par l’exécutif, a décidé de lancer un projet de plate-forme. « On fonde beaucoup d’espoir sur cet outil qui devrait sortir dans six mois », explique le secrétaire d’Etat. « De la même manière que la restauration, avec des émissions de télé-réalité, l’armée avec des spots publicitaires ou encore l’industrie pharmaceutique qui a créé elle aussi une plate-forme, nous avons besoin d’un outil pour promouvoir le secteur. »
Il existe beaucoup de sites d’emplois « mais on s’y retrouve pas, poursuit Georges Rudas, le président de l’IFT. On ne canalise pas les demandes. On ne valorise pas les métiers du tourisme, les passerelles, les mobilités. Le secteur du tourisme est tellement large. Il faut mettre en avant la transversalité. Il faut attirer les talents. »
Très prochainement sera mis en place un cahier des charges pour la création de la plate-forme puis, au premier semestre 2020, les appels d’offres seront envoyés pour les solutions technologiques nécessaires. « Au deuxième trimestre 2020, on pourra lancer le prototype », assure Jean-Baptiste Lemoyne. Espérons qu’il tienne un tel engagement, la profession en a tellement besoin…
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