Une Europe qui ne connaît pas la crise ?

La fébrilité du système financier américain – l’inébranlable modèle – sur fond d’effondrement des places boursières mondiales est en passe de provoquer l’effet domino que tant de responsables politiques et décideurs européens jugeaient jusqu’alors improbable. Soudain, tout s’affole sans que l’on ait, hélas, le sentiment d’une quelconque maîtrise de la situation.

Après avoir fustigé les traders et autres banquiers – ces apprentis sorciers desTemps modernes -, personne ne s’aventure réellement à pronostiquer l’ampleur de la récession économique. Dans un tel contexte, ce qui demeure certain est que l’extrême prudence affichée par les entreprises dans leur politique d’achat enmatière de voyage d’affaires va se renforcer considérablement. Les réductions de coûts sont plus que jamais à l’ordre du jour même si nous n’en sommes pas encore à évoquer le gel des déplacements. Et les professionnels du voyage d’anticiper au mieux la nouvelle donne en misant sur l’optimisation des services et sur la recherche de nouveaux leviers de croissance. Au nombre de ces derniers : le segment,à forte valeur ajoutée et jusqu’à présent pérenne, du tourisme d’affaires et de l’événementiel.

D’assembleurs de prestations, les réseaux spécialisés dans le voyage d’affaires se verraient ainsi bien investir demain les terres des agences d’événements. À l’heure où celles-ci se réjouissent de la prochaine suppression de la licence d’agence de voyages, qui leur ouvrira notamment l’accès à la vente de forfaits, on peut imaginer la tournure que va prendre le marché, d’ores et déjà fortement concurrentiel. Ce sont, à coup sûr, les entreprises clientes qui vont apprécier la future passe d’armes !

Laurence Rousseau
Directrice de la rédaction

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