Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Un résultat indécent

Le chiffre a de quoi faire rougir n’importe quelle compagnie américaine ! En 2005, Air France/KLM a affiché un bénéfice record de 913 ME. Le milliard est à portée d’aile pour cette année. Et ce malgré l’envolée du prix du pétrole et la concurrence des low cost. Les âmes chagrines pourront toujours rétorquer que ces performances se sont faites sur le dos des agences, avec la fin des commissions qui a permis des économies substantielles. C

Le chiffre a de quoi faire rougir n’importe quelle compagnie américaine ! En 2005, Air France/KLM a affiché un bénéfice record de 913 ME. Le milliard est à portée d’aile pour cette année. Et ce malgré l’envolée du prix du pétrole et la concurrence des low cost. Les âmes chagrines pourront toujours rétorquer que ces performances se sont faites sur le dos des agences, avec la fin des commissions qui a permis des économies substantielles. Ce serait regarder les choses par le petit bout de la lorgnette. Aux Etats-Unis, la commission zéro est bien antérieure à l’Europe, ce qui n’empêche pas les grands transporteurs américains d’être tous (ou presque) en faillite virtuelle.

En réalité, il convient de saluer la pertinence de la politique du PDG Jean-Cyril Spinetta. Avec brio (voire culot), il a réussi un coup de maître à travers la fusion avec KLM. Une opération qui a donné le coup d’envoi à l’indispensable consolidation du ciel européen. Sur le papier, cette fusion avait pourtant laissé nombre d’analystes dubitatifs à l’époque. Le rapprochement a de surcroît abouti à une ambitieuse politique de croissance. De quoi satisfaire les passagers qui, entre le hub de Roissy et celui d’Amsterdam, disposent d’une offre inégalée de destinations.

Parallèlement, la déferlante low cost a eu cela de bon qu’elle a obligé les transporteurs traditionnels à revoir de fond en comble leur gestion des coûts et leur politique commerciale, pour le plus grand plaisir des passagers qui peuvent désormais rallier Londres ou Barcelone à moins de 100 E l’A-R. Dans ces conditions, et Richard Vainopoulos, le président de Tourcom, le rappelle dans nos colonnes, la fin des commissions est presque une aubaine tant il devenait difficile pour une agence de gagner sa vie sur la base de l’ancien système de rémunération. En réalité, les distributeurs ont toutes les raisons de se réjouir de la bonne santé d’Air France, elles qui réalisent parfois la moitié de leur activité avec la compagnie. Il n’y a qu’à demander ce qu’elles en pensent à leurs homologues italiennes, qui voient Alitalia péricliter chaque jour un peu plus ! Reste à espérer qu’à force d’aligner les prix d’excellence, Air France ne retombe pas dans les travers de jadis, notamment l’arrogance.

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique