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Tunisie : l’accord Open Sky avec l’Union européenne a (encore) du plomb dans l’aile

Pour garantir l’accessibilité entre deux pays, l’accord Open Sky est une priorité. Mais celui entre la Tunisie et l’Union européenne est en train de capoter.

Depuis 2008, l’Union européenne et la Tunisie tentent de trouver un accord dit « Open Sky ». Un accord qui permet une accessibilité aérienne maximale entre deux pays. Pourtant, malgré 15 ans d’attente et de négociations, cet accord reste au point mort, voire est désormais condamné.

C’est en tout cas dans ce sens qu’ont analysé les médias tunisiens les récentes déclarations du président tunisien Kaïs Saïed avec le ministre du Transport, Rabie Majidi, et le PDG de Tunisair, Khaled Chelly. En effet, celui-ci, connu pour son hostilité au projet d’Open Sky a déclaré le 30 juin 2023 : « Nous voulons que le ciel soit ouvert aux avions tunisiens, et non être survolé par une nuée d’appareils, où nos avions n’auront pas de place ».

Une grande perte pour le tourisme de la Tunisie

S’il était signé, l’Open Sky mettrait fin aux accords bilatéraux préexistants entre la Tunisie et l’Union européenne qui limitent l’accès à l’espace aérien tunisien à plusieurs compagnies aériennes étrangères. L’accord prévoit aussi la fin des limitations des capacités et du nombre de vols, une déréglementation tarifaire et la mise en place de nouvelles règles de concurrence.

Mais la Tunisie considère cet accord comme déséquilibré. Ou éventuellemnt dangereux, notamment pour sa compagnie nationale, Tunisair, déjà en proie à de grandes difficultés et qui n’a pas besoin de nouveaux concurrents mieux armés qu’elle sur son territoire. Déjà en 2017,  Elyes Mnakbi, l’ancien patron de Tunisair déclarait que la compagnie aérienne nationale a toujours été contre cette convention qui lui portera gravement préjudice et lui posera un « énorme problème ».

Pourtant, cet accord pourrait se traduire par 800 000 passagers supplémentaires sur une période de cinq ans selon les études menées par l’UE. Cet accord aurait ainsi pu générer 2,7% de croissance du PIB grâce aux voyages et au tourisme, en permettant d’accroître le trafic annuel de près de 13%. La Tunisie ne devrait donc pas suivre l’exemple du Maroc. Qui, après l’accord sur l’Open Sky signé en 2006, « a observé une croissance du trafic de +79% entre 2006 et 2013 ».

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2 commentaires
  1. HAJLAOUI KHALED SGHAIER dit

    On a vraiment marre, sous le monopole de Tunisair nous avons les billets qui votent 600 € cette période pour un vol Rome/Tunis/Rome. Nous sommes une famille de 4 personnes nous rentrons pas en Tunisie……!!!

  2. HMeg dit

    La Tunisie doit s’ouvrir au monde pour être plus compétitive dans tous les domaines. Il est temps de se réveiller.

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