TUI programme moins de clubs pour mieux imposer ses concepts
Le voyagiste aborde l’été avec une offre Clubs en léger retrait. Explications avec Christophe Lavail, le directeur des clubs pour TUI France.
Le marché des clubs de vacances en France retrouve son dynamisme. Les clients, en recherche de convivialité après la crise sanitaire, n’ont pas délaissé la formule. Pas étonnant donc d’observer les voyagistes s’affronter sur ce segment, à grand renfort de nouveaux hôtels et de concepts plus ou moins élaborés. Parmi eux, TUI France, acteur historique du secteur, et propriétaire de deux marques emblématiques : Marmara et Lookéa.
Le tour-opérateur, qui a frôlé l’équilibre financier en 2022, aborde la saison estivale avec 25 clubs Marmara, et 26 clubs Lookéa. Une offre réduite par rapport à l’avant crise sanitaire, époque à laquelle TUI France n’avait pas la même dimension. A titre de comparaison, avant la pandémie, le voyagiste programmait jusqu’à 220 hôtels et clubs, dont près de 80 sous les marques Lookéa et Marmara.
Un cahier des charges strict qui avait inspiré le Label Club
Le groupe a décidé de concentrer ses efforts sur des hôtels dédiés en intégralité à Marmara ou Lookéa. « Sur les 25 clubs Marmara que nous programmons, 22 nous sont totalement réservés. Avec, pour avantage principal, le fait qu’on appose nos concepts de clubs sur l’ensemble de l’hôtel », illustre Christophe Lavail, le directeur des clubs pour le voyagiste. Une manière pour le TO de se démarquer d’une concurrence féroce. « Il y a une vraie différence entre les clubs de vacances, qui ne sont pas si nombreux, et les hôtels animés », insiste celui qui vient de fêter ses vingt ans d’entreprise. « Les clubs de TUI sont les clubs qui tiennent toutes leurs promesses », explique Christophe Lavail.
Ainsi, pour sélectionner ses fournisseurs hôteliers, le voyagiste leur impose « un cahier des charges strict mais clair », qui avait inspiré l’exigeant Label Clubs, lancé il y a quelques années par les plus grands voyagistes du segment. « Ça n’est pas facile de trouver des hôteliers qui jouent à fond le jeu. »
Parmi les nouveaux produits de l’été figure le Club Marmara Palas Pineda à Salou (Espagne). « C’est un produit qui démarre très bien, notamment parce qu’il est accessible en voiture », indique Christophe Lavail. En Crète, la marque repose ses valises à l’Athina Palace, quelques années après l’avoir quitté. Deux Clubs Lookéa basculent également sous la marque Marmara, et une nouvelle adresse ouvre ses portes en Tunisie (Club Marmara Regency Hammamet).
« La Tunisie repart très fort »
Lookéa, qui fête son vingt-cinquième anniversaire en 2023, s’installe au Club Lookéa Sol Caribe Resort (Cuba). Une journée spéciale anniversaire sera d’ailleurs organisée, chaque semaine, dans les clubs de la marque. Hormis cette dernière nouveauté, toutes sont concentrées dans les destinations les plus plébiscitées des Français l’été : Grèce, Espagne, Italie.
« La Tunisie repart également très fort. Nous y programmons quatre clubs. C’est un vrai plaisir, parce que nous y avions considérablement réduit notre offre (en passant de 6 à 2 clubs, NDLR). La Tunisie redevient l’une des destinations préférées des Français. Elle nous permet aussi de proposer des produits plus accessibles », commente Christophe Lavail. Avec ce portefeuille, adossé à une offre de transport combinant vols charters, blocs sièges et package dynamique, TUI France entend « rester le leader du marché sur le segment des clubs ».
Avant le coronavirus, le voyagiste revendiquait entre 35 et 40% des parts de marché sur le segment des clubs. Le paysage touristique français a évolué depuis, et la bataille sera rude cet été entre les spécialistes des clubs.
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