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TUI France : le CSE craint un plan social et écrit à Emmanuel Macron

Face au silence de la direction allemande, les représentants du personnel de TUI France ont adressé un courrier au président de la République.

Le départ de Pascal de Izaguirre continue d’inquiéter le Comité social et économique (CSE) de TUI France. Le CSE « s’inquiète de l’éventualité d’un nouveau plan social qui pourrait viser « 300 à 400 postes » dans l’entreprise », dont la situation économique et sociale est qualifiée de « catastrophique » par l’instance.

Face à l’inquiétude des quelque 1300 à 1400 salariés de TUI France (dont près d’un millier en CDI selon le CSE), et après avoir sollicité Fritz Joussen, le PDG de TUI Group, dans une lettre ouverte restée sans réponse, le comité a décidé d’envoyer un courrier à Emmanuel Macron le 11 février dernier.

Dans son courrier, Lazare Razkallah, le secrétaire général du CSE, sollicite un entretien auprès du président de la République, après avoir rappelé le contexte dans lequel évoluait les salariés du voyagiste. « Depuis 2012, 4 plans sociaux ont donné lieu à la suppression de 1200 emplois. Aujourd’hui, les salariés sont sous la menace d’un 5ème plan social », écrit le syndicaliste.

Une grève dans les prochains jours ?

« L’inquiétude ne fait que croître chez les salariés. Aussi, nous ne vous cachons pas qu’un mouvement social dur dans les prochains jours est à craindre », poursuit le document, avant de demander la tenue d’un entretien avec Emmanuel Macron « dans les plus brefs délais ».

Le cabinet de la présidence de la République a été plus rapide à répondre que le siège du groupe TUI puisque le 6 mars, le CSE recevait un courrier provenant de l’Elysée. Le cabinet précise que la demande du CSE a été transmise à Jean-Pierre Floris, délégué interministériel aux restructurations d’entreprise, et que les ministres du Travail, Muriel Pénicaud, et de l’Economie, Bruno Le Maire, sont prévenus de la situation.

Reste à savoir si le siège de TUI, basé à Hanovre (Allemagne), ou même Elie Bruyninckx, le nouveau PDG de TUI France, réagiront aux inquiétudes des salariés du site de Levallois-Perret sans passer par l’intervention d’un chef d’Etat.

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