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[TOTEC22] « Un dirigeant d’entreprise vit entre deux crises et il s’adapte »

La crise économique et la RSE font-elles bon ménage ? C’est sur ce sujet qu’a planché Marc-Elie Caspar, DG France & Benelux de Western Union Business Solutions, lors de la conférence du TOTEC à Paris.

« Nous sommes face à 5 cygnes noirs » susceptibles de se transformer en crise, estime Marc-Elie Caspar. Et le directeur général France et Benelux de Western Union Business Solutions de citer, lors du TOTEC, ces différents oiseaux de mauvais augure : la récession en 2023 – la Banque de France anticipant une croissance du PIB de -0,5% à +0,8% du PIB -, l’inflation d’environ 6% en France en 2023 dans la continuité de novembre 2022, les difficultés de recrutement, le spectre d’une crise sociale. Le cinquième cygne noir, c’est la remontée des taux d’intérêt avec une raréfaction des liquidités. Sachant qu’au 30 juin 2022, seuls 10% des prêts garantis par l’Etat accordés au secteur du tourisme étaient remboursés.

Multiplication des crises

Pour autant, Marc-Elie Caspar a une vision résiliente du secteur. « La crise n’est-elle business as usual ? », questionne-t-il.

De fait, les crises qui frappent directement ou indirectement les acteurs du voyage tiennent de l’inventaire à la Prévert : bulle Internet en 2001, tsunami en 2004, krach financier en 2008, éruption volcanique en Islande et printemps arabe (2010), faillite de Thomas Cook, Covid-19, guerre en Ukraine, dérèglements climatiques…

L’industrie fait face à une multiplication des crises, dans tous les domaines. En ce 21e siècle, « on vit en crise depuis toujours », a résumé le dirigeant de Western Union Business Solutions. Par conséquent, une entreprise et ses équipes doivent, en permanence, faire front. « Un dirigeant d’entreprise vit entre deux crises et il s’adapte. »

La RSE est « une voie possible d’adaptation »

« La RSE est une voie possible d’adaptation, poursuit-il. Ce n’est plus une option, la RSE fait partie intégrante de la stratégie des entreprises. »

Aux critères de calcul de la performance d’une entreprise s’ajoutent d’ailleurs des critères ESG : environnementaux, sociaux et de gouvernance. Sont désormais pris en compte des indicateurs comme le taux d’emploi des femmes, l’index de salaire hommes/femmes, le turn-over, l’enquête de satisfaction des employés.

La RSE est aussi un levier d’attractivité auprès des employés, des actionnaires, des consommateurs. Mais gare, bien sûr, au green washing par excès de « zèle » vert ou communication maladroite.

Le régulateur crée également « une pression » comme l’illustrent la loi PACTE de 2019 et la loi climat et résilience en 2021. A l’échelle de la France comme de l’Union européenne. Une directive européenne sur la durabilité des entreprises devrait s’appliquer dès 2024 aux très grandes entreprises, puis progressivement à toutes les sociétés, rappelle Marc-Elie Caspar.

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