Thomas Cook fait son retour sur le Net
Le réseau de distribution inaugure dans les prochains jours son nouveau site grand public. Avec l’ambition de développer des synergies avec ses 450 points de vente physiques, pour porter à 20% la part des ventes en ligne en 2010. Pour ce faire, Thomas Coo
Thomas Cook fait profil bas concernant son site actuellement en ligne, mais prépare sa e-revolution. Le réseau doit mettre en ligne un nouveau web. « Ce sera une version zéro », indique Daniel Jacques. « Nous allons déployer une nouvelle interface, avec pour objectif de faciliter la navigation. Nous privilégions la simplicité, en nous restreignant à quatre onglets (ndrl, contre 13 actuellement). Le processus de réservation se fera en quatre clics ». Autre point important, pour la stratégie multicanal en vue : « Nous allons mettre en avant nos 450 points de vente, et notamment le fait que les clients peuvent réserver en ligne puis payer au téléphone ou en agence ». Les vendeurs sont alors rémunérés au taux de commission habituel, sans restriction. « Tout travail mérite salaire ! »
Le site connaîtra des améliorations sensibles au cours des prochains mois. La vente en ligne, ouverte aux produits Thomas Cook et Neckermann via la plate-forme maison Nérus, va s’ouvrir à d’autres TO. C’est déjà le cas sur le site professionnel du réseau, qui permet de boucler des dossiers auprès d’Asia, Donatello, Fram et Kuoni en plus des deux voyagistes maison.
Les objectifs du réseau sont ambitieux. « Nous souhaitons réaliser 20% des ventes en ligne à l’horizon 2010, ce qui correspond à 150 à 200M€, ventes téléphoniques incluses ». En 2006, les ventes à distance ont atteint 10M€ environ. 25% provenait d’Internet, ce qui porte sa part de marché à 0,15% environ. Pour Daniel Jacques, la montée en puissance rapide du Net sera possible grâce à la puissante marque du réseau d’une part, et à l’existence de produits TO maison d’autre part. Elle passera aussi par l’élargissement des offres de forfaits, un budget marketing important (au montant confidentiel) et l’adhésion des agences traditionnelles au multicanal. « Nous devons jouer la carte des synergies avec les agences. Nous voulons inciter les consommateurs à passer d’un canal à l’autre. Il faudra prouver aux agences, par des outils de traçabilité, qu’Internet leur apporte plus de trafic qu’il ne leur en prend ». Un petit jeu auquel s’est déjà livré avec succès Daniel Jacques, quand il œuvrait pour Darty.
