Thalys, symbole du retour en force du train
Le train désormais à grande vitesse sur tout son parcours est le meilleur argument de la stratégie d’écomobilité de la SNCF en Europe du Nord.
L’écomobilité est le nouveau credo de la SNCF. Consciente que le train est un moyen de transport relativement peu émetteur de CO2, quand il est alimenté par une électricité d’origine nucléaire comme c’est le cas en France, la société nationale mise sur cet avantage comparatif, autant comme argument commercial que comme fondement stratégique d’entreprise. « Le transport est responsable de plus du quart des émissions de CO2 sur la planète, dont 2 % proviennent du train », rappelle Guillaume Pepy, président de la SNCF. « Nous nous engageons à réduire de 40 % nos émissions », lance-t-il. Bernard Emsellem, directeur général délégué au développement durable précise : « Nous voulons rendre le TGV à 90 % recyclable contre 60 % aujourd’hui, choisir des fournisseurs équitables, économiser l’énergie utilisée à la traction, traiter les traverses en bois, etc. ». Et poursuivre l’extension du réseau électrique à grande vitesse, « sans aboutir au tout électrique, qui n’est pas efficace », précise-t-il. Le lancement du Thalys à grande vitesse sur Paris-Amsterdam en 3 h 18 et sur Paris-Cologne en 3 h 14 à partir du 13 décembre est une opportunité pour la SNCF de convaincre le marché nord-européen, très sensible sur la question environnementale, de l’avance de la SNCF en terme d’écomobilité : « Nous voulons rendre visible notre avantage historique, sachant qu’il peut disparaître avec la voiture électrique par exemple », reconnaît le DG au développement durable.
