Syrie : Palmyre, chef d’oeuvre en péril

"C'est la première fois que l'Etat Islamique tire avec autant d'intensité sur la ville", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire Syrien des Droits de l'Homme, une ONG qui dispose d'un large réseau de sources civiles, médicales et militaires à travers la Syrie.

Les djihadistes de l'EL, qui ont lancé leur offensive le 13 mai, se trouvent désormais tout autour de cette oasis du désert syrien, à la frontière de l'Irak et de sa cité antique vieille de 2 000 ans. Depuis samedi 16 mai, ils sont à un kilomètre du célèbre site connu pour ses colonnades torsadées romaines et ses tours funéraires, et situé dans le sud-ouest de l'agglomération. Samedi, ils avaient réussi à s'emparer de la majeure partie du nord de Palmyre avant d'être repoussés à la périphérie moins de 24 heures plus tard par l'armée.

La cité antique menacée

Le directeur des Antiquités et des musées syriens, Maamoun Abdelkarim, a appelé la communauté internationale à se mobiliser pour empêcher une éventuelle destruction de Palmyre. "Si l'EI entre à Palmyre, ce sera sa destruction, une catastrophe internationale (…)".

Le site de Palmyre, l'un des plus importants foyers culturels du monde antique, est inscrit au patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco, qui a tiré la sonnette d'alarme avec le début de l'offensive djihadiste. Tous les voyageurs qui ont eu la chance de visiter la Syrie, le plus souvent dans le cadre d'un combiné avec la Jordanie voisine, gardent un souvenir ému de la cité antique qui unit aux Ier et IIe siècles les techniques gréco-romaines aux traditions locales et influences de la Perse.

L'Echo touristique écrivait, en 2009, lors d'un reportage sur place :

%%HORSTEXTE:1%%