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Sylvia Pinel lance sa mission anti-fracture touristique

La ministre du Tourisme, qui veut combattre la "fracture touristique", a lancé ce lundi une mission sur "l'accès aux vacances pour tous". Des expérimentations seront menées dès cet hiver sur certaines cibles.

La lutte contre la fracture touristique, chantier dont le principe a été annoncé en juillet par la ministre du Tourisme, Sylvia Pinel, a été confié ce lundi à Claudie Buisson, 60 ans, une haut fonctionnaire en action depuis 2011 auprès de l'Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM).

La mission durera au moins jusqu'à l'été, avec "un bilan qui doit être tiré à l'issue de la saison 2013", a expliqué Sylvia Pinel lors d'un entretien avec l'AFP.

"C'est un sujet important. Un Français sur deux ne part pas en vacances, 3 millions de jeunes de 18 à 24 ans en sont exclus. Pour des raisons économiques mais aussi socio-culturelles", a-t-elle déclaré. "Il faut s'attaquer notamment à un problème structurel : les inégalités se creusent, mais les non-départs ne relèvent pas que de problèmes financiers, il faut casser certains freins culturels".

Plus de 4 Français sur 10 ne partent pas en vacances

Un premier point d'étape de la mission sera fait en décembre, "pour lancer des expérimentations dès les vacances d'hiver", a dit la ministre. En envoyant par exemple à la montagne des jeunes qui n'y sont jamais allés. "D'autres expériences pilotes seront menées aux vacances d'été", a-t-elle ajouté.

Les deux publics ciblés en priorité sont les jeunes adultes et les familles monoparentales. Mais le chantier portera aussi sur l'accès aux vacances des personnes en insertion, des chômeurs, des retraités modestes, voire certains publics non salariés (agriculteurs…), a fait savoir Claudie Buisson, en soulignant que la "précarisation touche un public croissant, notamment chez les moins de 30 ans".

Selon les études du Crédoc, le taux de partants en vacances (pour des raisons personnelles et au moins 4 nuits consécutives hors du domicile), qui était de 65% en 1995, est tombé à 52% en 2008, avant de remonter à 58% aujourd'hui.

 

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