Sven Boinet, clubs, hôtels et résidences

Sven Boinet, ou l’art de passer du club à la résidence en faisant un détour par l’hôtel. En 1987, cet ancien capitaine de l’équipe de France amateur de golf et ingénieur sur les plates-formes pétrolières, a su manier à merveille son club pour, après un mémorable parcours avec Gérard Pélisson, se faire embaucher chez Accor. Il deviendra vite l’homme de confiance du fondateur du groupe hôtelier, pour rejoindre, à partir de 1997, le directoire, où il sera en charge de l’hôtellerie et des casinos. Mais Jean-Marc Espalioux prend par la suite les commandes. « Ce n’est pas un secret : j’étais moi-même candidat », résume Sven Boinet. Désaccord chez Accor ? « Il faut plutôt dire qu’il y avait doublon », rectifie-t-il. En 2003, il quitte Accor et devient administrateur de Pierre et Vacances. Mais il a d’abord une autre mission à remplir chez Lucien Barrière, toujours pour Accor : « Réveiller la marque, regrouper les activités casino et créer le Groupe Lucien Barriere SAS, dont Accor détient 49 % ». Sven Boinet passe d’un groupe coté en Bourse à un empire familial très discret. Autre ambiance ? « Pas du tout », rétorque celui qui deviendra en 2004 président du directoire de GLB. « Les entreprises de services et de loisirs cherchent toujours la performance avec un management identique, fondé sur la motivation et la confiance. » Une fois la mission accomplie, c’est sans à-coup qu’il prendra le 16 novembre prochain, la direction générale de Pierre et Vacances. « Il existe des opportunités de développement dans ce groupe, notamment à l’étranger. De plus, les chantiers du projet à Disneyland et du rapprochement culturel avec les Center Parcs sont très intéressants. » Gérard Brémond, fondateur et PDG de P et V, peut désormais prendre du recul, l’opérationnel a trouvé son capitaine.