Sur le front des commémorations

On espère toujours que la dernière guerre sera la « der des der ». Pourtant, pendant des siècles, des guerres ont dévasté la France et l’Europe. Nos territoires sont ainsi parsemés de monuments, cimetières, musées, vestiges, champs de batailles… Depuis 2013, le tourisme de mémoire est massivement présent au Salon Mondial du Tourisme avec un espace dédié. Cette année, les sites Internet, les publications et les expositions prolifèrent tandis que les CRT, CDT, OT, hébergeurs concernés sont hautement mobilisés. Car cet engouement des grands anniversaires n’est pas morbidité ou souvenirs d’anciens combattants âgés mais correspond à un besoin de comprendre et de transmettre aux jeunes générations. Le tourisme de mémoire a des vertus pédagogiques et touche donc beaucoup les familles et les scolaires. Selon Atout France, les sites mémoriels ont enregistré 6,2 millions de visiteurs en 2010, concentrés sur la période d’avril à septembre et, pour les trois quarts, dans quatre régions : grand Est, grand Ouest, Île de France et Nord. C’est pour beaucoup un tourisme de proximité. Ce qui explique sans doute que très peu de TO s’y soient intéressés, hormis les autocaristes et réceptifs. Pourtant, c’est un marché international important (45 % des visites), notamment en Normandie qui draine des visiteurs du Royaume-Uni, des États-Unis, du Canada, voire d’Australie et de Nouvelle-Zélande.