Star Airlines sur la corde raide
L’examen des comptes par le tribunal de commerce a été repoussé au 24 janvier. Mais l’inquiétude des salariés grandit.
L’avenir de Star Airlines est toujours en suspens. Alors que le tribunal de commerce de Bobigny devait désigner le 15 décembre un expert pour auditer les comptes du transporteur et étudier les éventuels mouvements financiers entre Star et sa compagnie soeur Air Horizons, liquidée le 7 décembre, l’examen des comptes a été reporté au 24 janvier. Le propriétaire, Raymond Lakah, a en effet déposé une plainte en suspicion légitime concernant le président du tribunal et son impartialité, au prétexte que ce dernier serait un ancien actionnaire d’Air Horizons.
9 directeurs sur 11 en désaccord
Il n’en reste pas moins que l’opacité de gestion des deux compagnies charters semble de plus en plus avérée. En effet, c’était bien un chèque de 400 000 E provenant de Star Airlines que Raymond Lakah a produit le 30 novembre 2005 pour tenter de sauver Air Horizons. Selon le site Internet spécialisé Eurocockpit, le transporteur aurait aussi financièrement garanti plusieurs opérations pour le compte d’Air Horizons. Une chose est sûre : Raymond Lakah a perdu la confiance de ses salariés. Neuf des onze directeurs de Star Airlines ont adressé une lettre à la DGAC, qui a d’ailleurs débuté un audit des comptes de la compagnie.
Enfin, l’association Collectif Star, regroupant plusieurs catégories de salariés, vient de se créer pour tenter de protéger au mieux leurs intérêts. Pour tenter de calmer les esprits, le DG, Brian Murphy, en poste depuis huit jours, a été remplacé par Gilles Bourges (ancien pilote et directeur des opérations aériennes chez Blue Line). Pour l’instant, Star Airlines, qui exploite six avions et emploie 470 salariés, continue ses activités et les TO poursuivent leurs affrètements. Jusqu’à quand ?
