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Quand la croisière thématique sort des classiques

Ringardes les croisières à thème ? Même si les produits traditionnels dominent toujours l’offre, attirant majoritairement une clientèle âgée, les compagnies et les affréteurs explorent de nouvelles niches, y compris les plus… pointues.

Les décibels du heavy métal

Les organisateurs avaient promis « la plus extrême » des expériences du genre. Début décembre, le Majesty of the Seas, de Royal Caribbean, s’est transformé en « Barge to Hell », un navire pour l’enfer ouvert à 2 000 fans de hard rock. Au programme : quatre jours de concerts en mer et 40 groupes de métaleux déchaînés, sous le soleil des Caraïbes. Lancées il y a quelques années, les croisières affrétées pour des festivals ou des concerts de heavy métal sont désormais devenues un véritable phénomène aux États-Unis, avec des dizaines de programmes par an. Un essor qui a inspiré la compagnie allemande TUI Cruises : en mai prochain, elle sera la première à importer le concept en Europe, en accueillant à bord du Mein Schiff 1 la « Full Metal Cruise » au départ de Hambourg. Et sur le marché français ? Aucun affréteur ni aucune compagnie n’ont sauté le pas jusqu’à présent. L’offre de croisières « à spectacles » reste donc centrée sur les classiques du genre : la chanson française, l’opéra, le cinéma ou l’humour… Pas de quoi risquer de débordement.

Coup de poker en pleine mer

Monter de grands tournois de poker au milieu des océans : le modèle vient, là encore, des États-Unis, où ce genre de croisières existe depuis de nombreuses années. Son développement en Europe reste plus récent, mais il commence à prendre en France, où la marque Poker Cruise s’est associée à MSC Croisières pour proposer un rendez-vous annuel en Méditerranée. La dernière édition s’est déroulée durant 4 jours en novembre dernier à bord du Fantasia, au départ de Gênes. On est encore loin de parler de croisière affrétée (seules 250 places avaient été réservées aux joueurs) mais la tendance semble porteuse. « C’est à l’étude chez nous, confie par exemple German Amaya, en charge des croisières thématiques à la Compagnie du Ponant. Un groupe de casinos nous a sollicités pour monter ce type de produit. » En attendant, les indémodables croisières bridge continuent donc à dominer l’offre…

Naturisme… et plus si affinités

Pour les naturistes, une croisière au poil, c’est une croisière sans vêtement. Message entendu par le marché américain, qui a été, une fois de plus, précurseur en la matière. Du 9 au 17 février prochain, la nouvelle édition de The Big Nude Boat devrait même être le plus grand événement du genre jamais organisé. Au total, 3 000 naturistes sont attendus à bord du Carnival Freedom pour 8 jours de navigation dans les Caraïbes. En France, la tendance se développe aussi, mais dans des proportions plus modestes. Le portail francophone dédié, Croisière-naturiste.com, fait ainsi la promotion d’un programme en mer Baltique à bord du Star Flyer (170 passagers) du 15 au 25 juin prochain, en espérant, un jour, organiser l’affrètement d’un paquebot au départ de Marseille. En attendant, et dans un registre plus coquin, c’est Durex qui a alimenté le buzz ces derniers mois. La célèbre marque de préservatifs a affrété en septembre dernier un navire de Grimaldi Lines (mi-ferry mi-paquebot) pour une Love Boat Cruise présentée comme la première croisière érotique : 1 000 passagers et 4 jours de mer entre Barcelone et Rome, avec sessions de speed-dating, espace gastro-érotique et chasse au trésor « à la recherche du point G ». Tout un programme…

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