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Paris brille à nouveau de tous ses feux

Les Français ont été très nombreux à visiter la ville lumière en 2004. Tout comme les Américains, dont le retour reste toutefois conditionné à l’évolution du cours du dollar.

Le 11 janvier, Bertrand Delanoë, maire de Paris, inaugurait les nouveaux bureaux de l’Office du tourisme et des congrès de Paris, au 25 rue des Pyramides, dans le ier arrondissement. L’occasion de se féliciter des résultats de l’année 2004. Selon l’Observatoire économique du tourisme parisien, la ville lumière a accueilli quelque 25 millions de touristes l’an dernier, soit 500 000 de plus qu’en 2003. La fréquentation de la clientèle nationale progresse de l’ordre de 10 %, mesurée en nombre d’arrivées hôtelières, confirme Paul Roll, directeur de l’Office. Nous avons également assisté à un retour des visiteurs américains et japonais, dont le nombre d’arrivées a respectivement augmenté de 10 % et 15 %.

Pour autant, le niveau de fréquentation de ces deux clientèles à fort pouvoir d’achat n’a pas encore retrouvé les niveaux atteints en 2002, avant la guerre en Irak (-18 % pour les Américains et -5 % pour les Japonais). Même tendance concernant le nombre de nuitées hôtelières : s’il a progressé de deux points entre 2003 et 2004 toutes nationalités confondues (à 31,5 millions pour un total de 75 000 chambres), il reste en deçà des niveaux atteints en 2002 et 2001 (-4,4 %).

Autre constat, la durée des séjours est en retrait de 6 %, avec une moyenne de 2,07 nuitées, contre 2,2 nuitées en 2003. Ce raccourcissement s’explique en partie par un effondrement des arrivées de touristes loisirs en août (-7,8 % par rapport à août 2003 !) alors que, dans le même temps, le nombre de nuitées des touristes d’affaires, qui séjournent moins longtemps, a fait un bond de quatre points. Comme en 2003, les mois de juin, septembre et octobre ont encore concentré le plus grand nombre d’arrivées.

Un portail en 13 langues pour préparer son voyage…

Pour cette année, l’Office du tourisme et des congrès de Paris se montre optimiste et parie sur un retour progressif de la clientèle étrangère, qui devrait compenser le faible taux de croissance nationale (2 % au mieux) évalué par l’Insee. Il compte pour cela sur le lancement de nouveaux outils, dont un portail Internet en treize langues, permettant aux touristes de préparer leur voyage (consulté par 3,4 millions d’internautes l’année dernière, son ambition est d’attirer 6 mil-lions de visiteurs en 2006).

…et un city pass pour mieux circuler et économiser

Autre innovation majeure : le lancement d’un city pass, le Passeport Paris. Pour 5 E, son détenteur se voit proposer des coupons de réduction (musées, excursions, magasins…) permettant d’économiser jusqu’à 300 E. Et pour 5 E de plus, il bénéficie d’un titre de transport permettant de se déplacer librement dans la ville pendant une journée entière. Valable un an, ce nouveau Passeport, destiné aux Français comme aux étrangers, est disponible dans tous les bureaux de l’Office répartis dans Paris (sept au total), sur son site Internet, auprès de certains professionnels du tourisme et à l’étranger, lors d’actions de promotion.

Si ces efforts vont dans le bon sens, c’est toutefois l’évolution du cours de l’euro qui devrait s’avérer déterminant, rappelle Paul Roll. Pour les touristes américains, mais également pour tous les visiteurs en provenance de pays situés hors de l’Union européenne. Le nombre de touristes en provenance de Russie, d’Europe de l’Est et de Chine (400 000 en 2004) devrait néanmoins continuer d’augmenter. Et si le 6 juillet prochain, Paris se voyait attribuer les jeux Olympiques de 2012, nul doute que l’impact publicitaire serait considérable.

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