Les Maldives, un paradis un peu plus accessible

Toujours plus dominé par les établissements 5*, l’archipel maldivien a remis ses îles-hôtels au goût du jour après le tsunami de 2004. Preuve que le développement touristique se poursuit, plusieurs dizaines de resorts doivent être aménagées durant les prochaines années. Mais la crainte d’une montée du niveau de l’océan Indien menace son avenir. Les hôteliers en sont conscients et misent sur une empreinte écologique aussi réduite que possible, tout en conservant des prestations d’excellence. Des standards haut de gamme qui ont fait grimper les prix à un très haut niveau. Mais les choses changent peut-être. Sur un marché français particulièrement résistant – le nombre de touristes hexagonaux a progressé de 4,7 % en 2009, alors que la fréquentation internationale a reculé de 4 %, et 37 869 Français se sont déjà rendus dans l’archipel durant les neuf premiers mois de 2010, soit 8,6 % de plus que l’an dernier -, les tour-opérateurs ont engagé cet hiver une bataille tarifaire inédite. Fief de Kuoni, l’archipel est surtout attaqué par Thomas Cook-Jet tours, qui démarre les séjours de 7 nuits à 1 149 E par personne. Sans s’aligner, Kuoni réplique par d’importantes promotions et compte sur son île privée pour séduire 10 000 clients. Cette bataille laisse en revanche assez sereins les autres voyagistes. Tourinter comme Solea annoncent une forte hausse des ventes. Exotismes, nouveau venu, vise avec réalisme 1 000 clients pour sa première saison. Reste que cette forte chute des tarifs pourrait donner des idées à certains, tels Marmara, qui a déjà démocratisé l’île Maurice. Les acteurs déjà présents sur ce marché se rassurent, en affirmant qu’il est difficile de faire de l’industriel sur un tel archipel. À suivre…