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Les Dom-Tom convertis à la stratégie de l’union ?

À la conquête de nouveaux marchés, la Réunion s’allie à l’île Maurice. Et Martinique et Guadeloupe commencent à se promouvoir en commun.

Les choses semblent changer dans l’océan Indien. À la faveur des évolutions politiques de ces derniers mois, la Réunion et l’île Maurice sont en train d’opérer un rapprochement catégoriquement refusé par les équipes précédemment en place. « Nous sentons que se vendre seul chacun de notre côté atteint ses limites », explique Didier Robert, le président du conseil régional de la Réunion, élu en mars. Résultat : les deux îles ont décidé de mener désormais des opérations de promotion commune. Le processus est déjà lancé : « j’étais il y a quelques semaines à Shanghai, où j’ai fait la promotion à la fois de Maurice et du volcan réunionnais », confirme Nando Bodha, le nouveau ministre mauricien du Tourisme. L’objectif est notamment de capter la clientèle des pays émergents, réservoirs touristiques du futur. Le rapprochement associe d’ailleurs non seulement Maurice et la Réunion, mais aussi Madagascar et les Seychelles, autour d’une marque commune, « Les îles Vanille ». Sans perdre de temps, les agences réceptives des quatre destinations se sont réunies à Maurice le 16 septembre afin de définir des combinés commercialisables. Et dès 2011, les quatre îles et archipel participeront ensemble aux grands salons internationaux. Guadeloupe et Martinique ont en revanche plus de mal à faire alliance. Poussées par Atout France, elles devraient organiser dans les prochains mois un roadshow commun à travers la métropole. Mais « c’est surtout sur le marché européen que nous avons intérêt à communiquer sous une bannière commune », reconnaît Thierry Gargar, directeur du Pôle tourisme au Comité du tourisme des îles de Guadeloupe. Dans une étude qui sera remise en novembre au ministère, Atout France pourrait recommander la création d’une marque « Caraïbes françaises » et la définition d’une stratégie commune. Il serait temps.

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