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L’édito de Dominique Gobert : solidarité professionnelle… c’est pas gagné

Ne lâchons rien, expriment le couple infernal Jean-Pierre Mas/Valérie Boned, chefs du syndicat des agents de voyages. En attendant, les nouvelles ne sont pas bonnes et les incohérences tournent carrément au ridicule…

Nous pourrons sans doute passer un Noël en famille, a dit Président Macron. Très bien, à condition, comme le disait un stupide improbable dont je ne citerai même pas le patronyme, de ranger Papy et Mamie dans la cuisine. Manque d’éducation notoire. Moi, perso, quand j’étais gamin, les enfants dînaient à la cuisine. Autres temps, autres mœurs !

Bon, plus sérieux, on nage toujours dans la navigation à vue, et c’est pas bon pour le moral.

« Allez respirer l’air de la montagne » répétait (vous avez remarqué, il répète toujours ses phrases), Jean Castex, le Premier ministre, avec son accent plutôt sympa. Chouette, se sont dit les stations de ski…. Sauf que, pas question de skier, les remontées mécaniques resteront fermées.

Dominique Gobert, éditorialiste

Caramba. Et je note qu’une fois de plus, l’Europe est aussi en pleine confusion. Madame Merkel, pour les stations germaines, recommande aussi la fermeture, ce qui n’est pas acquis, tandis que du côté de nos voisins ibériques ou italiens, certaines stations seront (du moins à l’heure où j’écris) ouvertes.

Si ce n’est pas de la concurrence déloyale, ça ?

Mais il est vrai que la solidarité, tant européenne que professionnelle, en a pris un sacré coup dans l’aile.

Bars, restaurants ne rouvriront pas avant (au moins) le 20 janvier prochain et c’est un grand malheur, j’en suis conscient. Leurs syndicats patronaux hurlent à juste titre au nom de l’équité.

Les agences de voyages et les tour-opérateurs ont, eux, fermé leurs portes depuis plus de neuf mois maintenant. Ils n’ont pas eu, comme les hôteliers et restaurateurs, la chance de prendre un peu de « regain » durant cet été. Eux, c’est inactivité depuis mars dernier.

Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a fait des efforts en prenant, enfin, en charge, des mesures d’aides pour le mois d’octobre et de novembre. En revanche, depuis le mois de mars, nombreux sont les professionnels du tourisme qui se rongent les ongles. Mais eux, n’étant pas atteints par des « fermetures administratives », ils ont le choix de rester ouverts… sans rien avoir à vendre !

Tout ceci est navrant, dans la mesure où la solidarité professionnelle de cette grande économie qu’est le tourisme, bat de l’aile mornement.

L’idée, après des années d’errements, de créer une grande Confédération des Acteurs du Tourisme (CAT), c’était beau, c’était grand, c’était généreux.

Mais, dans la grande tempête, c’est du chacun pour soi et sauve… qui peut.

EdV, Seto d’un côté, qui ne ménagent pas leur peine.

L’Umih de l’autre, qui lui non plus ne reste pas les bras croisés.

Ensemble, il paraît que l’on est plus fort. Ben, dans notre cas, c’est pas gagné…

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