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L’édito de Dominique Gobert : pas de pitié pour les perdants

Tandis que nos transports publics s’apprêtent, une nouvelle fois, à marquer « une pause » grévatoire demain, le transport aérien en général connaît encore et toujours des hauts… et des bas.

Ainsi Flybe, cette malheureuse compagnie qui depuis de nombreuses années semble voler de Charybde en Scylla, vient brutalement de clouer ses aéroplanes au sol. Définitivement ? Sans nul doute, à moins bien sûr qu’un nouveau généreux investisseur ne vienne à la rescousse. Peu probable, mais sait-on jamais, dans ce secteur où il se passe, comme aux Galeries Farfouilletes, toujours quelque chose.

En attendant, une nouvelle fois, les malheureux passagers qui avaient fait confiance à la compagnie, certains avaient déjà bouclé leurs bagages, ont eu la joie de recevoir de la part de l’Aviation Civile Grande Bretonne, un petit mot leur demandant, très poliment de ne pas se rendre à l’aéroport, « étant donné que tous les vols Flybe sont annulés » ! Sans autre forme de commentaire.

Et, à nouveau, se pose l’éternel problème : pas de caisse de garantie de la part des transporteurs aériens, donc, pas de remboursement pour les passagers. Et hop, circulez, y’a plus rien à voir !

Dominique Gobert, éditorialiste (DR:JP Leclerq)

Malheureusement, il n’y a rien à dire, si ce n’est que c’est proprement… sale.

Peu importe, le transport aérien poursuit son chemin, chemin où, apparemment, tous les coups sont permis. Là non plus, on ne se fait pas de cadeaux.

Prenons par exemple le cas d’ITA Airways, émanation chaotique de l’ancienne Alitalia, elle-même « sauvée » en quelque sorte et à coûts (oui, c’est bien écrit ainsi) de millions d’euros par un Etat italien qui ne s’embarrasse surtout pas des règles de l’UE.

Depuis quelques lustres déjà, la compagnie italienne fait l’objet de cet obscur sentiment de désir de la part d’Air France et de sa concurrente impitoyable (mais bien gérée) ; la teutonne Lufthansa.

Non pas pour ses beaux aéroplanes ou son personnel exemplaire, mais pour ses droits de trafic internationaux, lesquels sont d’ailleurs son principal capital.

Air France a bien failli, il n’y a pas si longtemps, remporter le morceau… C’était sans compter sur la capacité et l’opiniâtreté de Lufthansa, laquelle parait nettement mieux armée, et qui, très certainement devrait arriver à s’introduire au capital italien.

C’est vrai, il est loin d’être idiot, Carsten Spohr, le chef président de Lufthansa : pour la compagnie qu’il dirige, le marché italien « est le plus important pour son groupe ». Ce qui n’est qu’un euphémisme, mon bon Ben (oui, je sais, facile mais ça me fait rire), chef d’Air France, pense exactement la même chose.

Sauf qu’Air France a toujours des ambitions terribles… mais pas forcément les moyens de ses envies.

Pas de pitié pour les perdants.

Dommage…

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