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L’édito de Dominique Gobert : ne plus voyager constituerait une grave régression de l’humanité

C’était lundi. Sous la présidence de Jean Castex, Premier ministre, s’est tenu un Comité interministériel consacré au tourisme. Le gouvernement s’est engagé à soutenir l’ensemble des professionnels. Mais ceux-ci pourront-ils tenir encore longtemps ?

« Ne plus voyager constituerait une grave régression de l’humanité ». Que dire de plus face à cette évidence, signée, peut-être un peu rapidement, par Jean-François Rial, patron de Voyageurs du Monde.

Parce que, pour le moment, il n’existe guère de solutions, si ce n’est un pragmatisme résolument optimiste… et encore ! Je remarque d’ailleurs, qu’à la veille de nos vacances de la Toussaint, bien que ce Comité interministériel se soit tenu en toute transparence, que notre ministre-secrétaire Lemoyne se soit montré rassurant à la sortie, rien ne dit que les déplacements pourront s’effectuer normalement.

Rien que le terme de « normalité » commence à devenir une incongruité notoire.

Quant à voyager, il va bien falloir trouver une solution. Et il est bien dommage que cette saloperie de virus bloque tout. Bien sûr, malgré les interdictions nombreuses, variées, changeantes, le voyage n’est pas interdit. Loin de là.

Seulement, en seulement quelques mois, le monde a changé. Qu’on le veuille ou non. L’économie du tourisme, du déplacement, de la découverte de la planète, économie qui d’ailleurs n’avait jusqu’à présent peu ou pas ému les dirigeants de notre pays, est en chute libre. Qu’il faut absolument sauver, comme l’exprime Rial.

Dominique Gobert, éditorialiste

Comment ? Telle est la question. Lorsque j’entends une Pompili ou une Batho éructer sur les médias qu’il faut quasi supprimer les déplacements en aéroplane, au nom de principes pseudo-écologiques. Mais ces mêmes personnages utilisent-ils leur vélocipède (s’ils en ont) pour se déplacer hors des villes ? J’en doute.

Rial, tout en annonçant que, désormais le voyage « sera écologique », réclame l’union sacrée de tous les acteurs et la mise en place de « tests antigéniques » rapides et efficaces dans tous les aéroports du monde. D’accord, mais après ?

Avionneurs (ou nistes, comme vous voulez), compagnies aériennes ont mené non seulement des brillantes études mais adapté leurs aéroplanes : il semblerait qu’un passager sur 28 millions ait une chance de se voir contaminer par la Covid en voyageant en avion.

Pourtant, ces mêmes aéroplanes sont quasi vides, d’autant que les frontières sont plus ou moins ouvertes… ou fermées, c’est selon. Et que personne, dans ce vaste monde n’est capable de se poser une seconde afin de réaliser cette « union sacrée » réclamée par les peuples de la planète afin de trouver une riposte à la pandémie.

Notre planète existe. Notre planète est peuplée de près de 8 milliards d’individus, dont environ 10% vivent du voyage. Sans parler des « autres » de ceux qui vivent aussi non seulement des échanges commerciaux, des échanges technologiques et que sais-je encore…

Il est temps, comme le souligne Rial et beaucoup d’autres, de faire quelque chose, de réfléchir et apporter quelques pistes à l’élaboration de nouvelles façons de voyager sans tout détruire et en toute sécurité.

Après tout, le Forum de Davos régit bien l’économie mondiale. Il serait temps que l’industrie du tourisme se prenne en main et s’organise enfin, au-delà des « COP » et autres balivernes et billevesées qui tournent en rond, en se promettant un avenir meilleur.

Aurons-nous la chance de déboucher sur des propositions concrètes lors de ce grand Forum au nom prometteur, « A World for Travel », qui se tiendra au début novembre à Evora au Portugal ? Le pays est bien choisi, lui qui a engendré tellement de découvreurs du monde, ne serait-ce que Vasco de Gama. Et lui, il ne partait pas en croisière…

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1 commentaire
  1. La Rocca Gerard dit

    Bonjour
    Je trouve votre article très intéressant
    Dans notre profession beaucoup de postures .Mais quand l s agit de se mettre autour d’une table entre acteurs du voyage et tourisme il n y a plus personne . Chacun pense qu’il pourra s en tirer sans les autres . Chacun fait voyager plus vert que l autre mais on utilise tous les mêmes moyens de transports pour les les mêmes destinations.
    Un petit exemple : le World for Travel se tiendra au Portugal . C est une bonne chose mais savez vous que la compagnie nationale portugaise TAP refuse de rembourser les billets émis par toutes les agences de France ,payés et non volés. suite à la crise sanitaire Ces mêmes agences ont du faire des  »A valoir  » à leurs clients pour de billets TAP alors qu’elles n ont pas été remboursées . Franchement pensez vous qu’il soit possible de discuter avec une société qui ne respecte pas ses mandants et ses clients
    A très bientôt

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