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L’édito de Dominique Gobert : faudrait accorder les violons

A voir la poussée, telles des fleurs épanouies, de ministres et même Président Macron aux terrasses des bistrots parisiens, on pensait que le printemps était enfin arrivé. Et que, cette fois, la liberté était devant, et le Covid derrière…

Pas tout à fait. Après le variant indien, brésilien, sud-africain, britannique, voilà maintenant le variant athénien. Non, ce n’est pas une blague. La Grèce, laquelle avait pris de court tous ses voisins européens, en annonçant avant eux l’ouverture de ses frontières aux touristes…

Sauf que, dans sa grande sagesse et homogénéité légendaire, l’Europe, par le biais de l’ECDC, en français le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, vient de repasser en rouge trois régions d’Europe, notamment en Grèce le sud de l’Egée et les îles ioniennes. Bon, consolation, le Péloponnèse et le nord de l’Egée restent, pour l’instant classés en « orange ». Comme le souligne le ministre grec du Tourisme, Harry Theoharis, « la lutte contre la pandémie n’est pas terminée ».

Caramba, tout est à refaire, n’est-il pas ? D’autant que, des scientifiques, qui poussent en ce moment comme des champignons, évoquent un variant du Covid, nommé « variant athénien » mais qui en fait viendrait du Nigéria, d’où son surnom de « variant nigérian », a été aperçu du côté de la capitale hellénique. D’ici à ce que le Quai d’Orsay conseille aux voyageurs d’éviter la Grèce, il n’y a qu’un pas que nos voyagistes risquent de se prendre dans les oreilles.

Dominique Gobert, éditorialiste

Autre sujet, en cette fin de semaine et du long week-end de Pentecôte, cette décision pour le moins saugrenue de la justice européenne. Comme tout le monde le sait, nombreuses sont les compagnies aériennes à avoir bénéficié d’aides conséquentes de la part de leurs Etats respectifs. Air France/KLM notamment a ainsi bénéficié de plus de 14 milliards de la part de Bruno Le Maire, notre bon ministre de l’Argent.

Et là, nous allons assister à cette grandiose et belle machine qu’est l’Europe. Parce que Ryanair, comme d’habitude à la pointe du progrès, avait protesté auprès de la Cour de justice européenne, cette dernière vient de juger que, finalement, ces aides n’étaient pas très « correctes ». Un arrêt rendu par cette cour, basée à Luxembourg annule purement et simplement les « entorses temporaires aux règles du marché intérieur, qui visent à limiter les dégâts économiques de la pandémie de Covid-19″.

Mais, en même temps, comme dit Président Macron, les mêmes juges de la même cour européenne ont accordé à la Commission européenne un délai afin de justifier plus clairement son approbation des aides, mais sans demander à Air France, du moins pour le moment, de rembourser cette aide. Ouf, on respire…

C’est toujours pas fini. Dans le même temps, et grâce à un troisième arrêt (les arrêts, ça coûte pas cher et ça peut rapporter, tel le Loto, gros), la justice européenne a validé les mesures d’aides espagnoles aux entreprises « stratégiques » du pays, menacées elles aussi par la crise du Covid. Pourtant, là aussi, Ryanair avait contesté ces mesures.

Bref, on n’est pas sorti de l’auberge… espagnole.

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