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L’édito de Dominique Gobert : debout… la France du tourisme !

Non, rassurez-vous, je n’ai pas viré neuneu sous l’influence plutôt comique de Super-Gnangnan, mais le titre a été inspiré par le dernier « appel », très gaullo-churchillien des duettistes institutionnels du tourisme français, Jean-Pierre Mas et René-Marc Chikli…

Debout ! Nous voulons vivre libres, sans courber l’échine sans arrêt… Le patron du Seto René-Marc Chikli et celui des EdV Jean-Pierre Mas n’y vont pas de main morte, tout en restant quand même très « corrects ». Mais il faut lire entre les lignes.

Trois grands principes dans ce discours empreint de détermination sans pour autant vouloir à tout prix se fâcher : égalité, dignité, liberté.

 Egalité, demandent-ils et c’est là que l’on commence à percevoir la finesse des propos, moi qui parle une flopée de langues modernes. Certes, le secteur du tourisme « respire sous assistance » et de citer, faut pas faire de jaloux, la détermination du secrétaire d’Etat au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne, la « veille attentive » de Le Maire et de Griset. Sans oublier au passage les équipes du Seto et des EdV, les élus qui, tous, luttent afin que « chacun puisse jouer sa partition dès la reprise ». Mais, prévient le fin matois qu’est Mas, « nous combattons afin que le nouveau dispositif de prise en charge des coûts fixes ne soit pas limité aux entreprises qui réalisent plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires mensuel, mais soit ouvert à toutes les entreprises ». Egalité des chances !

Dominique Gobert, éditorialiste

Bon, on ne va pas se fâcher avec nos ministres, cependant la suite risque d’être plus « résistante », si je puis me permette. Et le gouvernement, Castex et Macron en tête, en prennent quand même un petit coup derrière la cravate. Dignité, poursuit Mas, dans son ode au « Ras la casquette », « nous voulons vivre dans la dignité (…) et la nôtre, c’est le travail ». « Sans ouverture des frontières nous demeurons prisonniers d’un rideau de fer sanitaire. (…) Le 31 janvier, la France a choisi de fermer brutalement ses frontières hors UE et son accès aux Dom sous le prétexte de contenir les nouveaux variants. Ce volte-face était plus démagogique que sécuritaire. La preuve : en dépit des barbelés hérissés autour du pays les nouveaux variants ont circulé allègrement », citant les aberrations des contrôles aux frontières, plus rigoureux dans les aéroports mais aléatoires aux frontières terrestres : « Le virus circulerait-il davantage dans les airs que sur la terre ? Voilà qui altère la perception de la politique du gouvernement ». Ça, c’est pour Castex, n’est-il pas ?

Allez, dernier volet de cet appel, la liberté : « nous voulons sortir du brouillard, (…) nous avons besoin de ligne d’horizon, de visibilité. (…) Comme beaucoup de Français nous entendons vive debout et réinventer un monde de liberté ».

Bien évidemment, c’est un impératif majeur. Seulement, c’est bien magnifique de vouloir, certes, mais pouvoir ? Qui peut, que ce soit au gouvernement ou ailleurs, établir la moindre visibilité ?

Qui peut savoir, alors que personne n’avait envisagé, une seule seconde, cette incroyable aventure que nous « vivons » (euphémisme ?) depuis plus d’un an maintenant ?

Et, sans vouloir ruiner les espoirs de tous, on n’est pas encore sortis de l’auberge, si j’en crois notre nouveau confrère Bee Travel News, citant l’intervention récente de Jean Castex à un internaute qui lui demandait comment se dérouleraient les vacances d’été : « Ce ne seront pas des vacances normales. La différence, c’est qu’on aura vacciné, et on retrouvera une partie de notre liberté. Certains réflexes de prudence, de comportement, de règles sanitaires, resteront. » 

On aura vacciné ? Vous avez dit vacciné ? Caramba !

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