L’édito de Dominique Gobert : ces entreprises qui préservent leurs salariés
Quelques réflexions que je vous livre à vous, mes lecteurs, qui je l’espère, vous donneront un peu de baume au cœur et tenteront de vous rassurer sur l’avenir de votre métier. Même si le bout de la piste est encore un peu incertain…
D’abord, malgré la crise impitoyable qui frappe vos entreprises, une chose est très claire : ceux qui gèrent en anticipant sans arrêt, qui respectent la valeur et la compétence de leurs équipes survivront toujours.
Mais ces gens-là, monsieur (comme aurait pu le dire, il l’a écrit d’ailleurs, Jacques Brel), il n’en existe pas beaucoup.
La crise aura eu au moins l’avantage de réaliser, bien involontairement une sorte de sélection… naturelle, oserais-je dire.
Cette semaine aura-vu le « rapprochement » entre Austral Lagonns et le groupe Marietton. Pas vraiment une surprise, certes. Néanmoins, alors que le secteur est au plus bas, cet « achat » révèle malgré tout la future bonne santé du secteur. D’abord, parce que comme nous le confiait Hélion Esclapon de Villeneuve (juste pour rire et il le comprendra aisément), cet accord est une excellente chose pour l’entreprise, laquelle pourra ainsi poursuivre son développement. Une bonne affaire pour les salariés qui sont ainsi préservés et dont le talent (ben oui, c’est un talent) pourra s’épanouir en toute sérénité.

Et accessoirement, pour Hélion, qui pourra poursuivre une certaine éthique dans sa façon de vivre.
Autre exemple qui nous laisse réfléchir, celui de Voyageurs du Monde, lequel vient de réaliser, toujours en pleine crise, une levée de fonds plutôt extraordinaire. 130 briques, ça ne se trouve pas sous les sabots du premier cheval venu, si je puis me permettre. Surtout en cette période de vaches (admirez la connotation campagnarde) maigres de l’économie du tourisme.
Très belle opération et formidable espoir pour le secteur du tourisme. Je dirais même une opération à la fois « industrielle » et humaine, qui correspond d’ailleurs assez à l’éthique des dirigeants de Voyageurs, particulièrement d’Alain Capestan, l’homme qui rechigne encore un peu (mais je l’aurai) à passer son oral de « Les yeux dans les yeux ».
Voyageurs du Monde a toujours su gérer de façon humaine et en même temps internationale. Cette crise aura largement entamé ses réserves, car, pas un instant, contrairement à certains malotrus de la profession, il n’aura été question de virer des salariés. Bien au contraire, les talents ont été préservés, même si pour réaliser cette levée de fonds, le capital de la société aura été « dilué » pour les actionnaires fondateurs. Et donc, leurs « avoirs » aussi auront fondu, mais qu’importe, me disait Alain Capestan, l’entreprise va vivre et se développer.
C’est, ai-je envie de dire, remarquable. Faudrait qu’un certain « gros » venu de Germanie en prenne, si tant est qu’il puisse assimiler, un peu de graine.
Mais le plus remarquable dans ces affaires, c’est ce formidable espoir porté par des investisseurs. Certares ou encore l’autre, Spontex ou quelque chose d’approchant, cher à mon ami Kervella, qui n’hésite pas à investir dans des entreprises de tourisme, sûrs finalement, qu’après la tempête… viendra l’embellie.
Et ce ne sera que sacrée belle justice !
Totalement en phase