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Le littoral français veut son « tiers sauvage »

La France souhaite tripler les espaces naturels protégés sur le littoral. Sur ce « tiers sauvage » côtier, le tourisme devra se développer en pointillé.

Garder des fenêtres ouvertes sur la mer, c’est la mission poétique du Conservatoire du littoral, véritable gendarme vert des rivages maritimes et lacustres. Depuis 1975, l’établissement public acquiert des espaces naturels pour qu’ils échappent au bétonnage, définitivement. Son budget annuel de 50 ME provient de l’État surtout, mais aussi de la taxe de francisation des bateaux, de l’Union européenne et de mécènes. Résultat : 11 % du littoral est passé sous son aile protectrice. L’ambition nationale est d’atteindre 30 % en 2050, selon le nouveau Contrat d’objectifs 2009-2011. Le Grenelle de la Mer pourrait ramener l’échéance à 2020, avec l’aide d’organismes partageant des valeurs communes comme l’Office national des forêts.

En s’aidant notamment de la Loi littoral, la France veut-elle mettre un tiers du littoral sous cloche ? Que nenni. L’idée, c’est au contraire de rendre accessible au grand public des espaces naturels qui étaient jusqu’alors biens privés. Après avoir acheté, le Conservatoire fait réaliser des travaux de remise en état, puis confie la gestion des sites aux collectivités territoriales ou à des associations engagées dans le respect de l’environnement. Ainsi, son action permet-elle l’aménagement de sentiers, voire la réhabilitation du bâti (fermes, forts, phares…) pour le transformer en structure d’accueil. En Corse par exemple, la Tour génoise de Campomoro a été restaurée. Des phares sont également rénovés.

125 000 HA SUR 1 000 KM DE RIVAGES

Par ailleurs, dans le golf du Morbihan, un projet de parc naturel régional réunit 38 communes. Au total, le Conservatoire coiffe 125 000 hectares, sur 1 000 km de rivages. Des calanques à la baie du Mont-Saint-Michel, en passant par la Camargue, ses 600 sites enregistrent 30 millions de visites par an. Le tourisme a sa place, pourvu qu’il soit discret. Pas question de construire, il faut se contenter du bâti acquis avec la terre, quand il existe. Aucun village Nature, à la Fram, n’aurait droit de cité, pas plus qu’un camping. Pourtant, les mentalités changent. Demain, quelques bergeries et autres maisons en pierres devraient être converties en gîtes de caractère. Pour ce faire, le Conservatoire a un modèle tout trouvé : le Landcaster Trust (voir encadré). Cette association vient d’ailleurs de créer, avec le Conservatoire, une section française.

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