Cap sur le Vieux Caire. Quelques embouteillages (homériques !) plus tard, on franchit les murailles de la Babylone antique, marquant la frontière de Qasr el Cham, le vieux quartier copte. C’est un peu une ville dans la ville et, comme partout, le périmètre touristique est placé sous haute protection policière. Il faut montrer patte blanche au barrage placé à l’entrée de la rue principale de ce quartier qui ferme à 16 heures. Au bout de la rue, au fond d’un grand jardin, le Musée copte recrée le faste des anciens palais. Après réaménagement complet, il accueille à nouveau, depuis l’automne dernier, des visiteurs éblouis. La muséographie ambitieuse, élégante et savante, permet de redécouvrir des pièces superbes : la plus belle collection d’art copte au monde bénéficie enfin d’un cadre à la hauteur de sa richesse ! Le reste du parcours du Vieux Caire a lui aussi été récemment aménagé autour de quelques ruelles paisibles, que l’on enfile pour découvrir les églises paléochrétiennes des premiers chrétiens d’Egypte ou la très ancienne synagogue Ben Ezra, soigneusement rénovée. La balade est balisée. Impossible de rater l’église Saint-Serge, érigée sur le lieu même où se serait reposée la Sainte-Famille pendant sa fuite en Egypte, ou El-Moallaqa, la Suspendue, la plus connue et aussi la plus vénérée, perchée entre les tours de l’ancienne forteresse de Babylone. Sainte-Barbara est plus secrète et Saint-Georges compense son manque d’intérêt historique par la ferveur de ses fidèles.
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