Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

La SNCF augmente ses tarifs et les griefs

Malgré une hausse « raisonnable » du prix des billets TGV de 1,9 %, les consommateurs râlent et se tournent de plus en plus vers la vente d’occasion. La fin d’un modèle, comme le redoutait le transporteur ?

Avec la nouvelle hausse des tarifs de la SNCF – 1,9 % en moyenne depuis le 5 janvier – la succession, déjà difficile, de Mireille Faugère à la tête de SNCF Voyages devient carrément périlleuse pour Barbara Dalibard, pas encore en fonction. Déjà dénoncée par le secrétaire d’État chargé du Commerce et du Tourisme, Hervé Novelli, cette nouvelle augmentation, supérieure à l’inflation (1,2 %), a fait monter au créneau les consommateurs et leurs associations et les pousse de plus en plus vers d’autres solutions pour acheter des billets moins chers. « C’est un mauvais coup pour le pouvoir d’achat des gens », a ainsi estimé Thierry Saniez, délégué général de l’association de consommateurs CLCV, tandis que le nombre de tickets de train vendus sur deux des principaux sites spécialisés dans la revente de billets, ZePass.com et KelBillet.com, a au moins doublé entre 2008 et 2009. Selon Quentin Schaepelynck, créateur de ZePass.com, « cette augmentation est liée à la politique tarifaire de la SNCF, qui augmente ses prix chaque année, et à la hausse des billets promotionnels ».

LES PÉAGES FONT TOUJOURS DÉBAT

La SNCF, a justifié l’augmentation des tarifs TGV en évoquant une « évolution modérée » des tarifs, au « taux le plus bas depuis dix ans ». En 2008, la hausse, décidée en concertation avec l’État actionnaire, avait été de 2 % et de 3,5 % en 2009. Le transporteur a aussi fait valoir qu’il a des investissements lourds sur le matériel prévus cette année, d’un montant de 700 ME. Mais c’est surtout l’augmentation des péages qui pèse sur le TGV. En octobre dernier, Mireille Faugère avait tiré la sonnette d’alarme : « Dans ces conditions économiques et avec des péages qui vont augmenter de 940 ME entre 2008 et 2013, les marges sur le TGV seront NULLes d’ici trois à cinq ans. » « La SNCF oublie de dire qu’elle récupère une partie des péages qu’elle paie, en guise de rémunération pour l’entretien des voies », dénonce Arnaud de Blauwe, rédacteur en chef adjoint du magazine UFC-Que Choisir.

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique