La réforme des statuts du Snav sur les rails
Le conseil national du syndicat a autorisé le projet de réforme. C’est une assemblée générale extraordinaire (fin novembre), qui décidera ou non d’avaliser les nouveaux statuts.
Le conseil national du Snav, qui se réunissait le 13 octobre, a donné son accord pour réformer les statuts du syndicat. La soixantaine d’administrateurs ont voté à bulletin secret. Environ 80% auraient dit oui au projet proposé par César Balderacchi, président du Snav. C’est toutefois les adhérents qui auront le dernier mot. Une assemblée générale extraordinaire sera convoquée d’ici fin novembre, pour avaliser ou non cette réforme.
Le projet prévoit de supprimer la limitation du mandat d’administrateur (jusqu’à présent 3 ans, renouvelable deux fois, soit neuf ans au maximum). « Il s’agit de permettre à des gens compétents de pouvoir continuer à jouer un rôle dans la vie syndicale » précise César Balderacchi. Une vingtaine d’administrateurs auront 9 ans de vie syndicale en 2005 (dont quelques pointures comme Philippe Demonchy, président de Selectour, et César Balderacchi) et seront contraints de passer la main si la réforme des statuts n’est pas votée par l’assemblée générale.
Par ailleurs, le projet de réforme prévoit la possibilité pour le vice président et le trésorier de participer au bureau exécutif du syndicat (qui met en oeuvre sa politique), ainsi que la création d’un conseil disciplinaire.
Le conseil national a par ailleurs été l’occasion de débattre de l’accord signé avec Air France. César Balderacchi s’est déclaré à « l’écoute des indépendants » et se dit « prêt à travailler avec eux et Air France, pour améliorer certains points », sans pour autant remettre en cause l’accord. Concernant le différentiel de TVA sur la vente de billets entre Air France et les agences, il espère trouver une solution rapide et défend un alignement sur le taux d’Air France, à 5,5%. Une réunion doit se tenir entre le Snav et le ministère des finances le 20 octobre prochain.
Enfin, le débat concernant la possible transformation du Snav en une fédération a été semble t-il peu fourni. « Une fédération ne peut que diviser la profession » estime César Balderacchi. Le président du syndicat, pour qui la réforme des statuts donnerait la possibilité de se présenter à nouveau en 2005, précise qu’à l’heure actuelle, il « n’entend pas briguer un nouveau mandat ». Pour lui, le candidat naturel à sa succession serait Mumtaz Teker, actuel vice président, et pdg du groupe Teker (Pacha tours, Rev.Vacances).