Douce France
Mieux vendre la France en agences ? Le sujet, au coeur des débats depuis plusieurs années, a été évoqué une fois de plus lors des Rencontres du tourisme français, à Saint-Tropez. Il est vrai que les chiffres sont impressionnants : les Français consomment 165 millions de séjours par an, dont 150 dans l’Hexagone. Même en ne captant que 10 % de ce marché, ce sont 15 millions de nouveaux clients qui franchiraient la porte des agences de voya
Mieux vendre la France en agences ? Le sujet, au coeur des débats depuis plusieurs années, a été évoqué une fois de plus lors des Rencontres du tourisme français, à Saint-Tropez. Il est vrai que les chiffres sont impressionnants : les Français consomment 165 millions de séjours par an, dont 150 dans l’Hexagone. Même en ne captant que 10 % de ce marché, ce sont 15 millions de nouveaux clients qui franchiraient la porte des agences de voyages ! Une manne d’autant plus alléchante que la prochaine baisse des commissions aériennes oblige les distributeurs à recentrer leur activité sur la vente de forfaits touristiques…
Bien sûr, une bonne partie des Français qui partent dans l’Hexagone ne réserveront jamais leurs vacances dans une agence. Parce qu’ils possèdent une résidence secondaire ou vont rejoindre des amis. Mais il suffit d’examiner les chiffres de l’Association des tour-opérateurs pour se convaincre que cette analyse du marché est réductrice. Sur les 6,1 millions de forfaits touristiques vendus par les TO en 2003, plus de 50 % se sont déroulés en France. Et 30 % des clients de Leclerc Voyages choisissent l’Hexagone pour destination. Preuve que rien n’est impossible ! La clé de ce succès ? Le réseau a d’abord analysé la demande, avant de mettre en place une offre adaptée. Trop d’agences, dans les années quatre-vingt, ont fait l’inverse, et finalement abandonné notre pays, considéré alors comme trop peu valorisant.
D’Afat Voyages à Selectour, les réseaux parient désormais sur le développement de produits thématiques (séjours multiactivité, thalasso…) pour convaincre leurs adhérents de reprendre pied en France. Mais le travail s’annonce encore long et difficile. Un sondage de L’Echo touristique révélait récemment que seulement 51 % des vendeurs souhaitent proposer des séjours en mobil-home dans leur boutique, alors que cette niche connaît un engouement considérable ! Et Thalasso n° 1 regrette qu’il soit encore difficile de convaincre certains distributeurs du bien-fondé de ses produits. Dans le contexte actuel, il est pourtant urgent que les agences prennent la réelle mesure du marché français.
