La belle année d’Amadeus

Amadeus a terminé l’année 2004 en fanfare, avec un chiffre d’affaires dépassant pour la première fois le seuil des 2 milliards d’E. Le chiffre d’affaires global généré par les réservations a augmenté de 5,4 % tandis que le chiffre d’affaires hors réservations (comprenant les services de technologies de l’information et le commerce électronique) a crû de 10,5 %. En volume, le total des réservations a progressé de 7,6 % en un an, une performance que nous avons pu réaliser grâce à notre présence sur 217 marchés dans le monde, et surtout dans les régions à forte croissance que sont l’Asie, le Moyen-Orient et l’Afrique, ainsi que l’Europe de l’Est, précise José Antonio Tazon, président d’Amadeus. A signaler en particulier un bond de 11,2 points pour les réservations d’hôtels et de 62,5 % pour les croisières ! Enfin, les réservations en ligne affichent une envolée de 53 %, à 42,7 mil-lions, pour représenter désormais 10,4 % du volume total des réservations.

Préparer la future déréglementation de l’activité

Face au nouveau modèle économique qui se profile également pour les GDS et à la future déréglementation de leur activité, Amadeus a tout particulièrement mis l’accent sur Internet l’année dernière pour poursuivre sa croissance. Il a en particulier racheté 55,4 % d’Opodo (qui vient lui-même de mettre la main sur Karavel) moyennant un investissement de 62 millions d’E. Et vient d’annoncer la conclusion du processus d’acquisition d’Optims, le premier fournisseur européen de services en technologie pour l’industrie hôtelière.

Ce rachat intervient alors que les fonds d’investissement britanniques BC Partners et Cinven ont déposé à la Commission européenne (qui donnera son accord au début du mois de mars) une demande d’autorisation pour racheter le GDS. Cette offre a été lancée conjointement avec Iberia, Lufthansa et Air France, tous trois actionnaires de référence d’Amadeus. La compagnie française entend toutefois maintenir sa participation, à hauteur de 23,36 % du capital.