Guernesey, un jardin sur la Manche

Entre la France et l’Angleterre, il existe un insoupçonnable trait d’union en forme d’îles bourrées de charme où l’on vit à l’anglaise dans des jardins ravissants. Dans le sillage de la grande Jersey, quatre îles entretiennent leur double héritage : Guernesey, Sark, Herm et Aurigny. Si près de la Normandie qu’on peut presque les voir du Cotentin. Rattachées à la Couronne britannique par l’histoire, elles n’ont pas gardé grand-chose de la France d’aujourd’hui. D’où le dépaysement garanti. Le tourisme se nourrit de cette différence si proche : à moins de deux heures de ferry de Saint-Malo, on trouve un style de vie so british protégé du chaos urbain, une nature magnifique, sauvage et domptée à la fois, un microclimat qui apporte du soleil plus souvent qu’en Angleterre, et une terre de fêtes où les événements se succèdent sans arrêt d’avril à septembre.

Soutenu par un bureau de promotion actif, la destination intéresse une petite vingtaine de voyagistes français, qui y réalisent un trafic régulier de week-enders (2 ou 3 nuits). Mais, après un bon cru 2002 marqué par le bicentenaire de la naissance de Victor Hugo, Guernesey est entrée en zone de turbulence en 2003. En proie à des difficultés financières, la compagnie de ferries Emeraude Lines a abandonné la desserte, laissant les TO entre les mains de son concurrent britannique, Condor Ferries. La fréquentation a faibli et plusieurs TO – comme Euro Pauli – ont déprogrammé la destination. Face à la concurrence de Jersey, sa très touristique voisine, Guernesey multiplie les efforts de promotion. L’agenda 2004 est truffé d’événements célébrant son rattachement à la Couronne britannique, il y a 800 ans. Un nouveau terminal d’aéroport sera inauguré en mars et le site Internet de l’office du tourisme bientôt lisible en français. Enfin, un workshop pour les TO aura lieu à Paris en juin.

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