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Guadeloupe : l’Umih tire la sonnette d’alarme

Le syndicat de l’hôtellerie s’inquiète pour l’ensemble de la filière touristique en Guadeloupe face à la chute des ventes de séjours en décembre 2021 (-73%).

Pour la branche guadeloupéenne de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), la réalité « est désastreuse ». La chute drastique des ventes de séjours en décembre dernier illustre, selon le syndicat, la crise à laquelle font face « restaurateurs, travailleurs indépendants, agents de voyage » et, bien sûr, « l’hôtellerie ».

Selon l’Umih, « le secteur entier est touché ». Mais « pas encore coulé, mais ça viendra si l’on n’y prend pas garde ». Le syndicat énumère ensuite une série d’urgences qui, selon lui, aideront les professionnels du tourisme en Guadeloupe à traverser cette longue tempête. « L’urgence consiste à simplifier les dispositifs étatiques d’indemnisation, à les rendre lisibles, donc compréhensibles pour les très petites entreprises et les travailleurs indépendants ».

Cela passe notamment par l’accélération de « la vitesse de versement des indemnisations ». « Dès lors que la procédure est numérique, nous proposons que l’indemnisation soit versée immédiatement. Ce qui fonctionne pour le prélèvement à la source doit pouvoir fonctionner pour le versement à la source », estime le syndicat.

« Modification immédiate des seuils d’indemnisation »

Le syndicat enfonce le clou en proposant que « dès lors qu’un état d’urgence a été voté, ou dès lors qu’un couvre-feu a été décidé, ou dès lors que des motifs impérieux, ou des dispositifs d’interdiction ou de limitation d’accès, ont créé une entrave à la liberté de mouvement des personnes, ou des avions, ou dès lors qu’une entrave à l’activité économique a été décidée par l’autorité administrative ou politique, sans concertation préalable avec les organisations professionnelles représentatives, et sans qu’un document public acte les accords ou désaccords des parties, les indemnisations des entreprises et travailleurs indépendants doivent être conçues sur le même mode : celui de l’urgence absolue ».

Enfin, l’Umih insiste pour la modification immédiate « des seuils d’indemnisation. L’indemnisation des entreprises ne pouvait récemment être envisagée que si les entreprises perdaient 80% de leur chiffre d’affaires, puis le seuil a été ramené à 65%, puis le ministre a décidé de le porter à 50%. Quand le syndicat des agences de voyages (EdV) propose de réduire ce seuil à 40% et quand l’Umih Guadeloupe propose de le fixer à 30% ».

Des solutions qui permettraient de faire entrer « les entreprises à l’hôpital pour être soignées et sauvées, et non pour être admises directement au service de réanimation pour être mises sous respiration artificielle, trop tardivement, et peut-être fatalement », conclut ironiquement l’UMIH Guadeloupe.

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