Grand sourire chez EasyJet après de très fortes réservations
EasyJet a relevé ses perspectives de bénéfices pour l’année entière après avoir réduit ses pertes au premier trimestre.
La compagnie britannique à bas prix Easyjet a relevé mercredi ses prévisions de bénéfice pour l’exercice 2022/2023 sur la base de bonnes ventes au premier trimestre et de solides réservations en cours. « Si nous restons conscients des perspectives macroéconomiques incertaines à travers le monde, sur la base des niveaux actuels de demande et réservations élevées, Easyjet prévoit de faire mieux que les attentes actuelles du marché pour l’exercice 2023 », à savoir 126 millions de livres avant impôts, selon un communiqué.
Pour le premier trimestre, la perte avant impôts ressort à 133 millions de livres, fortement réduite sur un an comparé à 213 millions de livres enregistrés au premier trimestre 2021/2022, grâce à une forte croissance des passagers transportés et des rendements par billet.
L’action bondissait de 6,41% à 498,00 pence en début de séance à la Bourse de Londres et tirait à la hausse le reste du secteur. Easyjet avait annoncé fin novembre une troisième perte annuelle d’affilée, plombée notamment par les perturbations de ses activités avant l’été.
EasyJet au niveau de 2019 en 2023
Le groupe prévoit encore une perte avant impôt au premier semestre de son exercice décalé mais « nettement inférieure à celle du premier semestre 2021/2022 ». Il souligne que les rendements s’améliorent, avec les revenus par siège en hausse de plus d’un tiers sur un an, tout comme les revenus annexes aux tickets (consommations, bagages, etc).
Il ajoute que ses offres de vacances clé en main enregistrent une hausse de 161% sur un an de ses clients grâce à une appétit très fort pour les voyages au Royaume-Uni. Les perspectives pour Pâques, qui entrent dans le troisième trimestre comptable, sont très favorables tout comme celles pour l’été.
En termes de capacités, le groupe anticipe pour son premier semestre décalé 38 millions de sièges, soit 25% de plus qu’un an plus tôt, et table sur 56 millions de sièges pour le deuxième semestre (+9% sur un an). Easyjet s’attend à ce que la capacité de transport retrouve son niveau pré-pandémie au quatrième trimestre.
Les enseignes à bas prix tirent leur épingle du jeu
En pleine crise du coût de la vie, la consommation tient mieux qu’attendu au Royaume-Uni notamment mais les enseignes à bas prix tirent le mieux leur épingle du jeu, dans le transport aérien comme dans les autres secteurs.
Le rival d’Easyjet, l’irlandais Ryanair, avait lui aussi relevé sa prévision de résultat grâce à de bonnes performances pendant les fêtes et table désormais sur un bénéfice après impôts de l’ordre de 1,325 à 1,425 milliard d’euros pour son exercice qui s’achèvera le 31 mars.
La réalisation de ces prévisions dépendra « lourdement » de l’absence au quatrième trimestre d’événements perturbateurs, liés au Covid-19 ou à la guerre en Ukraine par exemple, avait cependant prévenu le transporteur, qui publiera ses résultats du troisième trimestre le 30 janvier.
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