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Gérer une cessation de paiements

Déclarer son entreprise en cessation de paiements est toujours un traumatisme pour un dirigeant. Cet accident de parcours doit s’appréhender sans tabou.

Mon avis…

Par Antonia Hodeau, directrice financière de Autrement Voyages

Vu le contexte économique, l’actualité déverse chaque jour son lot de mauvaises nouvelles avec faillites, dépôts de bilan, liquidations qui tournent en boucle quel que soit le secteur. Le tourisme n’est pas épargné. Étranglés par la crise, nombre d’opérateurs suivent avec inquiétude leurs tableaux de bord financiers redoutant la perspective d’une cessation de paiements. Une entreprise est en état de cessation des paiements lorsqu’elle est dans l’impossibilité de faire face au passif exigible avec son actif disponible, ce qui signifie qu’elle ne parvient plus à régler ses dettes (salariés, fournisseurs, trésor public, cotisations de sécurité sociale…). Le terme est synonyme de dépôt de bilan. On parle aussi de faillite en référence à l’ancienne loi de 1967. Selon les dispositions du code du commerce, le dirigeant d’une entreprise en difficulté a pour obligation de se présenter au greffe du tribunal de Commerce du siège de son entreprise pour y effectuer sa déclaration. Un sale moment à passer. Antonia Hodeau, aujourd’hui directrice financière de Autrement Voyages, l’a vécu en juillet 2011 en tant que gérante de Nouveaux Continents. « Il faut s’y résoudre dès que la situation l’impose. Inutile d’attendre ou de croire au miracle. C’est une démarche douloureuse mais qui doit être anticipée et bien préparée pour éviter de mettre ses partenaires eux-mêmes en difficultés », commente-t-elle. Il faut notamment ne pas hésiter à prendre conseil, auprès de l’APS, du Snav et se rapprocher d’un expert comptable « à même de préconiser des mesures d’allégements de charge s’il est encore temps ». En tout état de cause, il ne faut pas rester seul dans ces circonstances pénibles. « Ce n’est pas une honte, ni un sujet tabou. En parler autour de soi permet de partager les expériences ». Surtout Antonia Hodeau conseille de jouer la transparence. « Nous ne voulions laisser personne sur le carreau. Nous avons prévenu nos agences partenaires par téléphone, envoyé aussi un communiqué par voie de presse. Inutile de se cacher et mieux vaut être clair car tout se sait très vite ». Le soutien reçu n’en est que plus réconfortant.

C’est une démarche douloureuse qui doit être anticipée et bien préparée.

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